dimanche 23 juillet 2017

Depuis la fondation du monde (Matthieu 13,1-11) Hier spreken we Nederlands - English spoken too !


Matthieu 13
24 Il leur proposa une autre parabole: «Il en va du Royaume des cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
25 Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu; par-dessus, il a semé de l'ivraie en plein milieu du blé et il s'en est allé.
26 Quand l'herbe eut poussé et produit l'épi, alors apparut aussi l'ivraie.
27 Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire: ‹Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il s'y trouve de l'ivraie?›
28 Il leur dit: ‹C'est un ennemi qui a fait cela.› Les serviteurs lui disent: ‹Alors, veux-tu que nous allions la ramasser?› -
29 ‹Non, dit-il, de peur qu'en ramassant l'ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle.
30 Laissez l'un et l'autre croître ensemble jusqu'à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs: Ramassez d'abord l'ivraie et liez-la en bottes pour la brûler; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier.› »
(…)
34 Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans paraboles,
35 afin que s'accomplisse ce qui avait été dit par le prophète: J'ouvrirai la bouche pour dire des paraboles, je proclamerai des choses cachées depuis la fondation du monde.

36 Alors, laissant les foules, il vint à la maison, et ses disciples s'approchèrent de lui et lui dirent: «Explique-nous la parabole de l'ivraie dans le champ.»
37 Il leur répondit: «Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme;
38 le champ, c'est le monde; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume; l'ivraie, ce sont les sujets du Malin;
39 l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges.
40 De même que l'on ramasse l'ivraie pour la brûler au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde:
41 le Fils de l'homme enverra ses anges; ils ramasseront, pour les mettre hors de son Royaume, toutes les causes de chute et tous ceux qui commettent l'iniquité,
42 et ils les jetteront dans la fournaise de feu; là seront les pleurs et les grincements de dents.

43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Entende qui a des oreilles!
Prédication :
            Selon Matthieu 13, verset 35, l’enseignement de Jésus en paraboles accomplit une prophétie. « J’ouvrirai ma bouche pour parler en paraboles ; je proclamerai ce qui a été caché depuis la fondation du monde. » Cette prophétie peut être trouvée au Psaume 78, verset 2. La voici : « J’ouvrirai ma bouche pour parler en paraboles ; je proclamerai les messages obscurs du passé. » Ce verset est le commencement d’un grand et ancien cantique religieux et historique que Matthieu utilise comme une prophétie métaphysique.
            C’est écrit en hébreu, puis traduit en grec, etc. jusqu’en anglais, ou en français. Les traducteurs et les commentateurs, chacun arrivant avec sa propre présupposition, choisissent entre une compréhension métaphysique et une compréhension historique du texte.

            Premièrement : métaphysique. Dans une note de bas de page, le commentateur français de la Traduction Œcuménique de la Bible affirme que la révélation des mystères divins requiert l’enseignement en paraboles. Mais si nous regardons d’abord la parabole de l’ivraie et du bon grain puis la soi-disant explication que Jésus donne de la même parabole, nous devons admettre que rien n’est révélé. Ce qu’on nous donne n’est pas une explication, mais une pauvre allégorie : un mot remplace un autre mot, c’est tout. Et pour ce qu’il en est de la fin des temps, les questions essentielles, quand, comment et qui est qui, demeurent.
            Notre propre hypothèse, pour ce qui concerne les mystères divins, c’est qu’ils doivent demeurer, et demeurent effectivement des mystères. Chacune de leur révélation signifie qu’ils sont des mystères depuis la fondation du monde, qu’ils demeureront des mystères jusqu’à la fin du monde, et plus encore après que l’espèce humaine aura disparu.

            Deuxièmement : l’histoire. Certains traducteurs et commentateurs choisissent de comprendre le Psaume 78 et ces citations comme un enseignement sur les temps anciens : l’histoire nous apprend quelque chose. Tôt ou tard les royaumes humains arrivent à leur fin et d’autres royaumes émergent, ou relèvent la tête, comme le royaume de Juda juste après la destruction du royaume d’Israël par l’empire Assyrien. C’est une vision totalement matérialiste de l’histoire, et de la théologie. Dans une vision apparemment moins matérialiste, celle du Psaume 78, si la tribu de Juda est la seule qui subsiste, c’est parce que finalement Dieu la choisit et choisit David, de la tribu de Juda, parce que la tribu d’Ephraïm a été désobéissante, infidèle, et a donc été balayée par Dieu qui est Seigneur de l’histoire. Ceci semble ne pas être du tout matérialiste, n’est-ce pas, sauf si l’on fait l’hypothèse que cette leçon métaphysique est donnée par les prêtres et les scribes de Juda ; c’est pour eux-mêmes et pour leur peuple qu’ils expliquent leur propre survie. Seuls les survivants écrivent l’histoire.
            Une telle compréhension matérialiste est plutôt embarrassante, parce qu’elle signifie que la révélation de Dieu, l’élection divine, et l’enseignement de Jésus en parabole ne sont rien de plus qu’une conscience particulière de soi qui fait face à une écriture particulière de l’histoire dans laquelle on se célèbre soi-même.

            Est-ce que la révélation de Dieu est une histoire que les gens se racontent à eux-mêmes ? Puisque c’est embarrassant, c’est intéressant. Une relation avec Jésus Christ, une relation avec Dieu, cela doit être embarrassant. En fait, c’est réellement une aventure. Et il y a beaucoup à apprendre de soi dans cette aventure.

            L’idée d’une certaine conscience de soi nous amène à une troisième compréhension de l’enseignement de Jésus en paraboles. Ces savoirs cachés ou mystérieux qui sont l’objet de l’enseignement de Jésus en paraboles ne sont pas si cachés et mystérieux. Ils sont cachés et mystérieux, mais réellement offerts à tous les regards depuis le commencement, depuis la page 10 ou quelque chose comme ça de chaque Bible, et c’est ce que le serpent dit, encore, et encore. Le serpent est si proche des humains qu’il est en quelque sorte leur plus proche et meilleur ami inconnu. Plus on prétend ne rien avoir affaire avec lui, plus il est proche. Le nier c’est se rendre, et le combattre c’est combattre pour lui. La tentation – la seule tentation dont traite le Notre Père – est cette chose que Jésus aborde dans son enseignement en paraboles, une chose qui n’est ni cachée, ni mystérieuse.
            L’enseignement de Jésus en parabole, peut-être toute la vie de Jésus, peut-être toute la révélation de Dieu, ne parle que de cela, et peut être résumé en une seule question redoutable : que voulons-nous être, des humains, ou des dieux. Question difficile pour chacun d’entre nous : que veux-tu être, une personne humaine, ou Dieu, un serviteur sans mérite, ou un seigneur, un humble croyant, ou un brillant je-sais-tout ? Comment veux-tu vivre, juste pour toi-même ou – comme Martin Luther le dit en latin – coram Deo, devant Dieu ?

            S’il est vrai que nous souhaitons n’être rien d’autre que des humains, nous sommes appelés à répondre à cette question, non pas une seule fois, mais assez souvent, et peut-être chaque jour. Nous sommes appelés à grandir dans la vie et dans la foi. Nous sommes appelés à surmonter l’unique tentation. Et c’est ainsi que l’enseignement de Jésus en paraboles est un don précieux, une nourriture précieuse et parfois amère. Elle nous nourrit afin que nous sachions qui nous sommes, et qui nous devons devenir.
            Nous sommes sur le chemin du royaume des cieux. Que Dieu nous y soit en aide. Amen
Matthew 13
24 He put another parable before them, saying, "The kingdom of heaven may be compared to a man who sowed good seed in his field,
25 but while his men were sleeping, his enemy came and sowed weeds among the wheat and went away.
26 So when the plants came up and bore grain, then the weeds appeared also.
27 And the servants of the master of the house came and said to him, 'Master, did you not sow good seed in your field? How then does it have weeds?'
28 He said to them, 'An enemy has done this.' So the servants said to him, 'Then do you want us to go and gather them?'
29 But he said, 'No, lest in gathering the weeds you root up the wheat along with them.
30 Let both grow together until the harvest, and at harvest time I will tell the reapers, Gather the weeds first and bind them in bundles to be burned, but gather the wheat into my barn.'"
(…)
34 All these things Jesus said to the crowds in parables; indeed, he said nothing to them without a parable.
35 This was to fulfill what was spoken by the prophet: "I will open my mouth in parables; I will utter what has been hidden since the foundation of the world."

 36 Then he left the crowds and went into the house. And his disciples came to him, saying, "Explain to us the parable of the weeds of the field."
 37 He answered, "The one who sows the good seed is the Son of Man.
 38 The field is the world, and the good seed is the sons of the kingdom. The weeds are the sons of the evil one,
 39 and the enemy who sowed them is the devil. The harvest is the close of the age, and the reapers are angels.
 40 Just as the weeds are gathered and burned with fire, so will it be at the close of the age.
 41 The Son of Man will send his angels, and they will gather out of his kingdom all causes of sin and all law-breakers,
 42 and throw them into the fiery furnace. In that place there will be weeping and gnashing of teeth.
 43 Then the righteous will shine like the sun in the kingdom of their Father. He who has ears, let him hear.

Sermon:
            According to Matthew 13 verse 35, Jesus’ parabolic teaching fulfils a prophecy. "I will open my mouth in parables; I will utter what has been hidden since the foundation of the world." This prophecy can be found in Psalm 78, verse 2. Here it is: "I will open my mouth in a parable; I will utter dark sayings from of old." This verse is the beginning of an old great historical religious canticle that Matthew uses as a metaphysical prophecy.
            It is written in Hebrew, then translated to Greek, and so on to English, or French. Translators and commentators, each one coming with his own presupposition, choose between  metaphysical understandings, and a historical understandings of it.
           
            First: metaphysic. The French commentator of the Ecumenical Translation of the Bible affirms, in a footnote, that the revelation of divine mysteries requires the parabolic teaching. But if we consider the parable of the weeds of the fields first, and then the so called explanation by Jesus of the same parable, we must admit that nothing at all is revealed. It is not an explanation we have, but a poor allegory: a word replaces another word, and that’s all. Concerning the close of the age, the essential questions when, how, and who’s who, are remaining. Thus there is nothing like a revelation there.
            Our own assumption concerning divine mysteries is that they must remain and do remain mysteries. Any revelation of them always means that they are mysteries since the foundation of the world, remain mysteries until the end of the world, and even more so after the extinction of the human specie.

            Second: history. Some translators and commentators choose to understand Psalm 78, and its quotations, as a course on passed times: history teaches us something. Human kingdoms sooner or later always come to their end, and other kingdoms emerge or lift up their heads, such as the kingdom of Judah soon after the destruction of the kingdom of Israel by the Assyrian Empire. This is a totally materialistic vision of history, and of theology. In an apparently less materialistic vision, Psalm 78, if only Judah’s tribe remains, that’s because God finally chooses it, and chooses David of Judah’s tribe, for the reason that Ephraim tribe had been disobedient, unfaithful, and consequently whipped-out by God as Lord of history. This seems to be not materialistic at all, isn’t it, except if we assume that this metaphysic course is given by priests and scribes of Judah, dealing with their own survival for themselves and for their people. Only survivors write history.
            Such a materialistic understanding can be quite embarrassing since it means that God’s revelation, divine election and Jesus’ parabolic teaching are nothing more than a special self-consciousness facing a self-celebrating particular writing of history.

            Is God revelation a story people tell to themselves? As it is embarrassing, it becomes interesting. A relationship with Jesus Christ, a relationship with God must be embarrassing. It is actually an adventure. There is much to learn about us in it.

The idea of self-consciousness leads us to a third comprehension of Jesus’ parabolic teaching. Those hidden or mysterious knowledge that Jesus deals with in parabolic teachings are not that hidden and mysterious. They are hidden and mysterious, but before all eyes since the foundation of the world, or since the beginning of humanity, for one single reason: human people do not really enjoy seeing them, and most time do not want to see them at all.
Like gods – or better like God himself - you should be, you must be, you will be, said the serpent, since the very beginning, since page 10 or so of any Bible, and the serpent still says it again and again. The serpent is so close to humans that it’s in a way their closest unknown best friend. The more people claim having nothing to do with it, the closest it is. Denial is surrendering, and fighting against him is most time fighting for him. The temptation – the only temptation Our Father deals with – is this un-hidden and un-mysterious thing Jesus’s parabolic teaching deals with.
Dealing with it quite exclusively, Jesus’ parabolic teaching – maybe Jesus entire life – maybe the entire God’s revelation – must be summarized in a single very challenging question: what do we want to be, human people, or gods? Rough question for each of us: what do you want to be, a human person or God, an unworthy servant or a lord, a humble believer, or a brilliant know-it-all? How do you want to live, just all to yourself or – as Martin Luther said in latin – coram Deo, in front of God?

As far as we wish to choose to be nothing more than humans, we are called to answer this single question, not once, but quite often, maybe every day. We are called to grow up in faith and life. We are called to overcome the single temptation. That’s how Jesus’ parabolic teaching is a precious gift, a precious – sometimes bitter – food. It feeds us to know what we are, and what we have to become.
May God help us on our way to the kingdom of heaven. Amen

Mattheüs 13
24 Jezus vertelde nog een gelijkenis. ‘U kunt zich het Koninkrijk van de hemelen ook zo voorstellen. Een boer zaaide goed graan op zijn land. 25 Maar op een nacht, terwijl iedereen sliep, kwam zijn vijand en zaaide onkruid tussen het graan. 26 Toen het graan begon te groeien, schoot ook het onkruid op. 27 De knechten gingen naar de boer toe en zeiden: “Het veld waar u dat goede graan hebt gezaaid, staat vol onkruid!” 28 “Dat heeft een vijand gedaan,” zei hij. “Zullen wij het onkruid ertussen uittrekken?” vroegen zij. 29 “Nee,” antwoordde de boer. “Want dan trekken jullie het jonge graan ook mee. 30 Laat ze maar samen opgroeien tot de oogst. Dan zal ik tegen de maaiers zeggen dat zij eerst het onkruid bijeen moeten halen en verbranden. Daarna kunnen zij het graan in de schuur brengen.” ’
34 Telkens wanneer Jezus de mensen toesprak, vertelde Hij gelijkenissen, dat zijn verhalen met een diepere betekenis. Hij gebruikte voortdurend voorbeelden om duidelijk te maken wat Hij bedoelde. 35 Een van de profeten had al gezegd: ‘Ik wil door middel van voorbeelden spreken en vertellen wat van het begin van de wereld af geheim is gebleven.’
36 Jezus stuurde de mensen weg en ging naar huis. Zijn leerlingen kwamen bij Hem zitten en vroegen wat Hij bedoelde met de gelijkenis over het onkruid tussen het graan. 37 ‘Luister,’ zei Hij. ‘Ik, de Mensenzoon, ben de boer die het goede zaad zaait. 38 Het land is de wereld. Het goede zaad zijn de mensen die bij het Koninkrijk horen. En het onkruid zijn de mensen die bij de duivel horen. 39 De vijand die het onkruid heeft gezaaid, is de duivel. De oogst is het einde van deze tijd en de maaiers zijn de engelen. 40 Zoals in dit verhaal het onkruid bijeengehaald en verbrand wordt, zo zal het ook gaan bij het einde van deze tijd. 41 Ik, de Mensenzoon, zal mijn engelen erop uitsturen. Zij zullen alle verleidingen en alle slechte mensen uit mijn Koninkrijk bijeenhalen 42 en in de oven gooien. Daar zal het een en al wroeging, tranen en verdriet zijn. 43 Maar de goede en gelovige mensen zullen in het Koninkrijk van hun Vader stralen als de zon. Wie oren heeft, moet ook goed luisteren!
Preek
Volgens Mattheüs 13, vers 35, vervulde het onderwijs in gelijkenissen van Jezus een profetie. "Ik wil spreken  in gelijkenissen, ik zal onthullen wat verborgen is sinds de schepping van de wereld." Deze profetie is te vinden in Psalm 78, vers 2. Daar staat: "Ik wil verhalen van het verleden, de diepe zin ervan onthullen." Dit vers is het begin van een oud religieus lied dat Matteüs gebruikt als een bovennatuurlijke profetie.
Het is geschreven in het Hebreeuws en in het Grieks vertaald, en vervolgens in andere talen. Vertalers en commentatoren kiezen tussen een bovennatuurlijk of een historisch begrip van de tekst - ieder komt met zijn eigen vooronderstelling.

Ten eerste: bovennatuurlijk. De Franse commentator van de oecumenische Bijbelvertaling zegt ergens in een voetnoot dat voor de openbaring van de goddelijke mysteriën onderwijs in gelijkenissen nodig is. Als we eerst kijken naar de gelijkenis van het onkruid en het koren en de zogenaamde verklaring die Jezus geeft van deze gelijkenis, moeten we erkennen dat er niets wordt geopenbaard. Hier wordt geen verklaring gegeven, maar een povere, andere invulling: een woord vervangt een ander woord, dat is alles. En wat betreft het einde der tijden blijven de essentiële vragen overeind: wanneer, hoe en wie is wie.
Onze eigen veronderstelling over de goddelijke mysteriën is, dat ze in stand moeten blijven, en ook echt mysteries moeten blijven. Elke openbaring van deze mysteries betekent dat ze sinds het ontstaan van de wereld, tot het einde van de wereld mysteries blijven, en zeker als de mens verdwenen zal zijn.

Ten tweede: de geschiedenis. Sommige vertalers en commentatoren kiezen ervoor om Psalm 78 en de citaten te zien als een les over de oude tijden: de geschiedenis leert ons iets. Vroeg of laat komen  menselijke koninkrijken tot een einde en ontstaan andere koninkrijken, of de oude komen weer terug, zoals het koninkrijk Juda kort na de vernietiging van het koninkrijk Israël door het Assyrische rijk. Het is een totaal materialistische kijk op de geschiedenis en op de theologie. Psalm 78 geeft een kennelijk minder materialistische visie, als de stam van Juda de enige overgeblevene is, dan is dat omdat God uiteindelijk kiest en wel voor David, uit de stam van Juda, omdat de stam van Efraïm ongehoorzaam is geweest, ontrouw, en dus werd weggevaagd door God die de Heer van de geschiedenis is. Dit lijkt helemaal niet materialistisch te zijn, tenzij wordt aangenomen dat deze bovennatuurlijke les wordt gegeven door de priesters en schriftgeleerden van Juda; zij leggen voor zichzelf en voor hun volk hun eigen overleven uit. Alleen de overlevenden schrijven geschiedenis.
Zo’n materialistisch begrip is nogal pijnlijk, want het betekent dat Gods openbaring, de goddelijke verkiezing, en het onderwijs van Jezus in gelijkenissen niets meer zijn dan een bijzonder zelfbewustzijn, dat geconfronteerd wordt met een bijzondere geschiedschrijving waarin men zichzelf verheerlijkt.

Is Gods openbaring een verhaal dat mensen aan zichzelf vertellen? Omdat dat lastig is, is het interessant. Een relatie met Jezus Christus, een relatie met God, dat moet lastig zijn. Feitelijk is het echt een avontuur. En er is veel te leren over onszelf in dat avontuur.

Het idee van een zeker zelfbewustzijn leidt tot een derde begrip van Jezus onderwijs in gelijkenissen. Deze verborgen of mysterieuze kennis die het onderwerp is van Jezus onderwijs in gelijkenissen, is niet zo verborgen en mysterieus. Ze is verborgen en mysterieus, maar al sinds de schepping, al sinds de eerste mens eigenlijk onder ieders neus. En daar is één enkele reden voor: mensen vinden het niet prettig om het te zien, en willen het ook meestal niet zien. Je zou goddelijk moeten zijn – of nog beter zoals God zelf moeten zijn. En dat zal je zijn, zei de slang al vanaf het eerste begin, vanaf ongeveer bladzijde 10 van elke Bijbel, en dat is wat de slang nog steeds zegt, opnieuw en opnieuw. De slang staat zo dicht bij de mens dat hij op een of andere manier hun meest nabije en onbekende beste vriend is. Hoe meer men zegt niets met hem te maken te hebben, hoe dichter bij hij is. Dit ontkennen, is zich overgeven, en dit bestrijden, is vechten voor hem. De verleiding - de enige verleiding die aan de orde is in het Onze Vader - is dat wat Jezus in zijn gelijkenissen bespreekt, iets dat niet verborgen is, noch mysterieus is.
Het onderwijs van Jezus in gelijkenissen, en misschien wel het hele leven van Jezus, en misschien wel de hele openbaring van God, gaat over niets anders dan dat, en kan worden samengevat in één lastige vraag: wat willen we zijn, mensen of goden. Dat is voor ons allemaal een moeilijke vraag: wat wil je zijn, een mens, of God, een onwaardige dienstknecht, of een heer, een nederige gelovige, of een briljante allesweter? Hoe wil je leven, leef je gewoon voor jezelf of - zoals Maarten Luther het zegt in het Latijn - Coram Deo, voor God?

Voor zover we niets meer dan mensen zouden willen zijn, zijn wij geroepen om deze enkele vraag te beantwoorden, niet een keer, maar vaak, misschien wel elke dag. Wij zijn geroepen om te groeien in het leven en in het geloof. Wij zijn geroepen om de unieke verleiding te weerstaan. En dit is waarom het onderwijs van Jezus in gelijkenissen een kostbaar geschenk is, een kostbaar en soms bitter voedsel. Het voedt ons zodat we weten wie we zijn en wie we moeten worden.
We zijn op de weg naar het koninkrijk der hemelen. Dat God ons daarbij helpt.
Amen

dimanche 16 juillet 2017

Why in parables ? Pourquoi en paraboles (Matthieu 13,1-11) Hier spreken we Nederlands - English spoken too !

Once again in french, then English, and finally Dutch
Thank you for reading, and God bless you all.
Great climbers such as Tommy Caldwell love their children. Indeed they teach them the best they know. This picture seems like a kind of discipleship; learning to grab. And this is a kind of meditation on parables too: learning to live, being close to a great master... 
Matthieu 13
1 En ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s'assit au bord de la mer.
2 De grandes foules se rassemblèrent près de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit; toute la foule se tenait sur le rivage.

3 Il leur dit beaucoup de choses en paraboles. «Voici que le semeur est sorti pour semer.
4 Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin; et les oiseaux du ciel sont venus et ont tout mangé.
5 D'autres sont tombés dans les endroits pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre; ils ont aussitôt levé parce qu'ils n'avaient pas de terre en profondeur;
6 le soleil étant monté, ils ont été brûlés et, faute de racine, ils ont séché.
7 D'autres sont tombés dans les épines; les épines ont monté et les ont étouffés.
8 D'autres sont tombés dans la bonne terre et ont donné du fruit, l'un cent, l'autre soixante, l'autre trente.
9 Entende qui a des oreilles!»
10 Les disciples s'approchèrent et lui dirent: «Pourquoi leur parles-tu en paraboles?»
11 Il répondit: «Parce qu'à vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, tandis qu'à ceux-là ce n'est pas donné.

Prédication :
            Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? Ses disciples posent la question à Jésus. Et Jésus leur répond : « A vous il a été donné de connaître les secrets du Royaume des cieux, mais à eux cela n’a pas été donné. »
Maintenant les lecteurs que nous sommes aimeraient pouvoir poser aux disciples une autre question : « Puisqu’il vous a été donné de connaître les secrets du Royaume des cieux, pourquoi, auteurs supposés des évangiles, nous avez-vous donné les paraboles, et gardé les secrets pour vous-mêmes ? »
Evidemment, les disciples de Jésus ne répondent pas. Ils ont gardé les secrets et, comme nous l’imaginons, ils les gardent encore.

            Le problème, avec les secrets, ou les mystères, ou les révélations spéciales données à des personnes spéciales, c’est que très rapidement les personnes spéciales deviennent très spéciales, ou des gardiens de secrets spéciaux, doté d’une dignité supérieure. Très rapidement, ils vous font savoir qu’il y a quelque chose qu’ils savent, qu’ils ont accompli quelque chose de spécial, mais pas vous, quelque chose que vous n’accomplirez jamais. Très rapidement ils vous font savoir que vous êtes pour toujours moins que ce qu’ils sont. Et que vous devriez probablement admirer leur dignité, voire même vous soumettre à leur autorité. Peut-être, si vous vous soumettez de manière convenable, une petite part du mystère vous sera un jour livrée. Si ceci a pu être une sorte de tentation pour les disciples de Jésus, nous croyons qu’ils ont été trouvés capables de la vaincre. Et puisque nous croyons ceci, notre question demeure : où sont les secrets du Royaume des cieux ?

            Quelque chose a été donné spécialement et exclusivement aux disciples de Jésus, chose qui ne pouvait être donné aux autres qu’en paraboles, chose que Jésus nomme lui-même « révélation des secrets du Royaume des cieux. » Les paraboles ont été données aux disciples de Jésus, tout comme elles ont été données aux foules. Les disciples ont reçu quelque chose de plus, mais quoi ?

            Nous avons exclu une révélation spéciale. Aux disciples, il fut donné quelque chose : être disciples de Jésus. Ce qui signifie entendre ses paroles, être témoin de ses actes, vivre avec lui pendant un certain temps, des années, et non pas seulement quelques minutes, ou quelques heures comme ce fut le cas de tous ceux qui n’ont fait que croiser Jésus. Aux disciples, il a été donné de connaître la vie quotidienne de Jésus, puisqu’ils vivaient avec Lui. Et la seule révélation qui pouvait leur être donnée ainsi est qu’il n’y a nulle part où chercher une révélation spéciale, sauf dans la vie quotidienne.

            Mais il n’y a rien de spécial dans la vie quotidienne : la vie quotidienne est… quotidienne. Cependant, quelle était la vie quotidienne de Jésus ? Comme nous pouvons l’imaginer en lisant les évangiles, la vie quotidienne de Jésus était faite de générosité, d’enseignement, de dévouement pour les pauvres et les rebuts de la société, de prière – seul et en communauté, et aussi il mangeait, dormait, etc. mais sans s’inquiéter en aucune manière pour lui-même, comptant sur l’aide de Dieu en toutes choses. Excepté pour l’aide de Dieu, pour laquelle nous avons des mots très spéciaux – on dit ‘aide de Dieu’, on ne peut parler de la vie quotidienne qu’avec des mots ordinaires. Avec Jésus, la vie quotidienne était si intense et parfois si étonnante qu’il fallait un langage spécial pour la rapporter. Ce langage spécial, mais fait de mots ordinaires, c’est les paraboles. Et les secrets du Royaumes des cieux, c’était de vivre avec Jésus, pas plus, pas moins.

            Il est bien clair que seuls les disciples de Jésus ont vécu cette expérience : vivre un certain temps dans l’intimité de l’Unique Fils de Dieu. Mais comment pouvaient-ils transmettre quelque chose de cette vie et du cadeau qu’elle fut pour eux ? Ils l’ont certainement fait en vivant comme Jésus vécut. Mais aussi, essentiellement, trésor pour nous, en transmettant les paraboles.

            Ils sont semé les paraboles tout comme Jésus les a semées, avec une générosité considérable, puis ils ont laissé ces paraboles trouver leurs lecteurs, et ils ont laissé ces lecteurs comprendre quelle sorte de vie quotidienne serait une véritable connaissance et une véritable expérience du Royaume des cieux. Puis ils ont laissés ces lecteurs vivre à leur tour cette vie.


            Puissions-nous être de ces lecteurs et vivre cette vie. Que l’Esprit des paraboles, qui est l’Esprit de Jésus vienne sur nous et nous soit en aide. Amen

Matthew 13:1 That same day Jesus went out of the house and sat beside the sea.
 2 Such great crowds gathered around him that he got into a boat and sat there, while the whole crowd stood on the beach.
 3 And he told them many things in parables, saying: "Listen! A sower went out to sow.
 4 And as he sowed, some seeds fell on the path, and the birds came and ate them up.
 5 Other seeds fell on rocky ground, where they did not have much soil, and they sprang up quickly, since they had no depth of soil.
 6 But when the sun rose, they were scorched; and since they had no root, they withered away.
 7 Other seeds fell among thorns, and the thorns grew up and choked them.
 8 Other seeds fell on good soil and brought forth grain, some a hundredfold, some sixty, some thirty.
 9 Let anyone with ears listen!"
 10 Then the disciples came and asked him, "Why do you speak to them in parables?"
 11 He answered, "To you it has been given to know the secrets of the kingdom of heaven, but to them it has not been given. (…)"

Sermon:
            Why do you speak to them in parables? His disciples do ask the question. And then Jesus answers: "To you it has been given to know the secrets of the kingdom of heaven, but to them it has not been given.(…)" And then the readers we are would like to ask the disciples another question : “As the secrets of the kingdom of heaven were given to be known by you, why did you, as supposed authors of the gospels, gave us the parables, and kept the secrets for yourselves?” Obviously, Jesus’ disciples do not answer. They kept the secrets, and, as we imagine, are still keeping them.

The problem, with secrets, of with mysteries, or special revelations given to special persons, is that special persons soon become very special persons, or special secrets keepers, with higher dignity. They soon let you know that there is something they know, there is something special they achieved, but not you, something you will never achieved. They soon let you know that you are forever less than they are. And that you should probably admire their dignity, or even submit to their authority. Maybe, if you submit in a suitable way, a small part of the mystery will be one day delivered to you… If this happened once to be some kind of a temptation for Jesus’ disciples, we do believe that they were found able to overcome it. But as we believe this, our question remains: where are the secrets of the kingdom of heaven?

Something was given specially and exclusively to Jesus’ disciples and that thing could only be given to others in parables, that thing being called by Jesus himself ‘the revelation of the secret things of the Kingdom of heaven’. The parables were given to the disciples, as they were given to the crowds, as they are given to us. But what more was given to the disciples?

We have excluded a special revelation. To the disciples something was given: to be disciples of Jesus. This means ear his words, be witness of his acts, live with him for a while, for years, not only for a few minutes, or hours, or days like those whom Jesus only met just passing by. They were simply gifted to know Jesus’ daily life, as they were living with Him. The only special revelation they could be gifted this way is that there is nowhere to seek a special revelation except in daily life.
Daily life of a bird
But there’s nothing special in daily life: daily life is… daily. But what kind of daily life was Jesus’ daily life? As we can imagine it reading the gospels, Jesus’ daily life was generosity, was teaching, was devotion to the poor and dregs of society, was praying – alone and in community, eating, sleeping, etc. without worrying at all for himself, counting on the help of God in everything. The help of God excepted, for which we have very special words – we say help of God – daily life has only ordinary words to be said. With Jesus, daily life was so intense and surprising sometimes that it needed a special language with ordinary words to be said: parables are this language, and the mystery of the Kingdom of heaven was living with Jesus, not more, not less.

In evidence, only Jesus’ disciples experienced this: living quite a long time in great intimacy with the only Son of God. But how could they transfer something about this life and about the gift it had been? Surely they did it living as Jesus lived. But also, and as a treasure for us, they did it remembering and transferring parables.

They sowed the parables as Jesus sowed them, with considerable generosity, and then let these parables find their readers, and let some of these readers understand what kind of daily life was actual knowledge and experience of the Kingdom of heaven. And finally let those readers live that life on their own.

May we be some of those readers and live this life. May the parables’ spirit, which is Jesus’ spirit, come upon us and help us. Amen


Mattheüs 13 Later die dag verliet Jezus het huis en ging bij het meer zitten. Er kwam een grote menigte mensen naar Hem toe. Daarom ging Hij in een boot. Van daaruit sprak Hij de mensen toe die op de oever stonden te luisteren. Hij vertelde hun onder andere deze gelijkenis: ‘Een boer zaaide koren op zijn land. Bij het zaaien viel er wat zaad langs de weg en de vogels kwamen het oppikken. Er viel ook wat zaad op steenachtige grond. Omdat er weinig aarde lag, kwam het vlug op. Maar toen de zon erop ging schijnen, verschroeide het. Het ging dood, omdat het niet veel wortels had. Ander zaad viel tussen de distels en werd erdoor verstikt. De rest van het zaad viel in goede grond en gaf een rijke oogst: wel dertig, zestig en honderd keer zoveel als er was gezaaid. Wie oren heeft, moet ook goed luisteren!’
10 Zijn leerlingen kwamen naar Hem toe en vroegen: ‘Waarom vertelt U de mensen altijd van dit soort gelijkenissen?’ 11 ‘Jullie hebben het voorrecht de geheimen van het Koninkrijk van de hemelen te begrijpen,’ antwoordde Hij. ‘Maar zij niet.

Preek
Waarom gebruikt u gelijkenissen als u de mensen toespreekt? Zijn discipelen vroegen dit aan Jezus. En Jezus antwoordde hen: "Omdat God  jullie heeft willen inwijden in de geheimen van zijn koninkrijk, maar hen niet." En als lezers, die wij zijn, willen we graag een andere vraag stellen aan de discipelen: "Nu het jullie gegeven is de geheimen van het koninkrijk te kennen, waarom hebben jullie, de veronderstelde auteurs van de evangeliën, ons de gelijkenissen gegeven, en bewaren jullie de geheimen voor jezelf?" natuurlijk geven de discipelen van Jezus geen antwoord. Ze bewaarden het geheim en, zoals we het ons kunnen voorstellen, ze bewaren het nog steeds.

Het probleem met geheimen en mysteries, of speciale openbaringen die gegeven worden aan speciale mensen, is dat al gauw deze speciale mensen, heel speciaal worden, of dat de hoeders van speciale geheimen begiftigd zijn met een hogere waardigheid. Ze laten je al gauw merken dat ze iets weten, dat zij iets bijzonders bereikt hebben - maar jij niet, en dat jij dat nooit zult bereiken. Ze laten je ook al gauw merken dat je altijd minder zult zijn dan zij. En dat je waarschijnlijk hun waardigheid zult bewonderen of je je zelfs zult onderwerpen aan hun gezag. En als je dat op een geschikte manier doet, zal misschien een klein deel van het mysterie je op een dag worden geopenbaard…. Als dit een soort verleiding voor de discipelen van Jezus zou zijn, dan geloven we dat ze in staat zijn om het te weerstaan. En als we dit geloven, blijft onze vraag: waar zijn de geheimen?

Iets is specifiek en uitsluitend gegeven aan de discipelen van Jezus, iets dat alleen aan anderen gegeven kan worden in gelijkenissen, iets dat Jezus zelf  de "openbaring van de geheimen van het koninkrijk der hemelen " noemt. De gelijkenissen werden gegeven aan de discipelen van Jezus, net zoals ze werden gegeven aan de menigten. Maar wat kregen de discipelen nog meer?

We hebben een bijzondere openbaring overgeslagen. Aan de discipelen werd als extra’s gegeven: het discipel zijn van Jezus. Dit houdt in: zijn woorden horen, getuige zijn van zijn daden, met Hem een bepaalde tijd samenleven; en dan niet voor een paar minuten of uren of dagen, maar jaren. Aan de discipelen was het gegeven om het dagelijks leven van Jezus te kennen, want zij leefden met Hem. En omdat de enige openbaring hen alleen op deze manier gegeven kon worden, hoeven we nergens te zoeken naar een bijzondere openbaring behalve dan in het dagelijks leven.

Maar er is niets bijzonders in het dagelijks leven: het leven van alledag is ... alledaags. Maar wat was het dagelijks leven van Jezus? Voor zover we er ons een beeld van kunnen vormen door het lezen van de Evangeliën, bestond het dagelijks leven van Jezus uit weldoen, onderwijs, toewijding aan de armen en de uitgestotenen, gebed - alleen en gemeenschappelijk. En natuurlijk at hij ook, sliep hij, enzovoorts, maar zonder zich op wat voor een manier dan ook zorgen te maken over zichzelf - vertrouwend op de hulp van God bij alles. Met uitzondering van de hulp van God, waarvoor wij speciale woorden hebben, kan men over het dagelijks leven alleen maar met gewone woorden spreken. Met Jezus was het dagelijks leven zo intens en soms zo verrassend dat er een speciale taal nodig is om er over te vertellen: de gelijkenissen zijn deze taal. En de geheimen van het koninkrijk der hemelen zijn het leven met Jezus, niet meer, niet minder.

Het is duidelijk dat alleen Jezus’ discipelen deze ervaring hebben gehad: langere tijd leven in de nabijheid van de enige Zoon van God. Maar hoe konden ze iets van dit leven en het geschenk dat dit was, overbrengen? Ze deden het zeker door te leven zoals Jezus leefde. Maar ook, als een schat voor ons, met de gelijkenissen.

Ze vertelden de gelijkenissen genereus door, zoals Jezus ze verteld heeft, en ze laten deze gelijkenissen hun weg zoeken naar hun lezers. En ze lieten deze lezers begrijpen wat voor het dagelijks leven de echte kennis en de echte ervaring van het Koninkrijk der hemelen zou zijn. En zij lieten hen op hun beurt dit leven leven.

Mogen wij deze lezers zijn. Moge de Geest van Jezus over ons komen en ons helpen.

Amen

dimanche 9 juillet 2017

Mon joug est doux (Matthieu 11,25-30) Hier spreken we Nederlands - English spoken too !

Hier spreken we Nederlands ! 

Well, this is English. 
Thanks to Elisabeth and Robert for considerable help !
Yesterday's sermon is here in French, English and Dutch. 

Last week's sermon in Dutch has been added  to the previous page.


Thank you for reading and God bless you.

http://www.protestants-lecreusot-autun.fr/

Matthieu 11
25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit: «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits.
26 Oui, Père, c'est ainsi que tu en as disposé dans ta bienveillance.
27 Tout m'a été remis par mon Père. Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler.
28 «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos.
29 Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos de vos âmes.
30 Oui, mon joug est doux et mon fardeau léger.»

Prédication
            Oui, mon joug est doux et mon fardeau léger, dit Jésus. Nous devrions être heureux de lire cela. J’espère que nous le sommes. Mais si nous considérons que Jésus a été le premier – et certainement le seul – à porter son propre joug, et si nous considérons aussi comment cela a fini – sur la croix – son joug n’a pas dû être si doux, ni son fardeau si léger.

            Cependant, si nous considérons que ces paroles sont les paroles de Jésus, nous devons nous appliquer à essayer de comprendre ce qu’il a voulu dire.

            Il était très en colère à ce moment-là. Parce que Jean le Baptiste lui avait envoyé ses propres disciples pour lui demander s’il était Celui qu’ils attendaient, ou s’ils devaient continuer à attendre.
            Comment pouvaient-ils reconnaître que Jésus était – ou n’était pas – Celui qu’ils attendaient ? Comment auraient-ils dû le reconnaître ? Pureté ? Conformité religieuse ? Enseignement brillant ? Puissance de guérison ? D’autres que Jésus étaient certainement purs et sains, religieusement conformes, brillants enseignants, puissants thérapeutes, et plus encore. Mais puisque la question de Jean le Baptiste met Jésus en colère, ces merveilleuses compétences ne peuvent pas être des critères décisifs. Et puisqu’elles ne sont pas des critères décisifs, elles ne peuvent pas être reconnues comme le joug et le fardeau de Jésus, ni donc comme le joug ou le fardeau que les chrétiens devraient porter.

            Nous ne voulons cependant pas dire que les Chrétiens devraient vivre leur vie et laisser le monde et les gens exactement tout comme ils sont, sans rien dire, ni sans intervenir en aucune façon. Jésus lui-même ne s’est jamais comporté ainsi. Mais il n’a jamais agi de sorte qu’il fût considéré comme Celui que les gens attendaient. Ce qu’il a fait devait être fait, non pour lui-même, pour son propre prestige parce qu’il avait un problème d’image personnelle. Ce qu’il fit fut fait juste pour ceux pour qui il le fit, et c’est tout. Ce qui doit être fait doit être fait, et lorsque cela est fait, ce n’est pas comme un devoir, mais comme cette étrange sorte de devoir qui n’est ni un joug ni un fardeau.

            Jésus était en colère à cause de la question de Jean le Baptiste. Mais la question de Jean est un thème qui devait – et qui doit toujours – être abordé : le joug de Jésus. Le joug de Jésus n’est pas un joug qu’il aurait dû porter comme un quelconque joug moral ou religieux que les gens portent afin de mériter honneurs et réputation, voire même pour être reconnu comme Messie, ou pour être sauvé. Le joug de Jésus, celui qu’il porte lui-même, est au contraire un ‘anti-joug anti-fardeau, gratuit, désintéressé, non-forcé… joug d’engagement total’. Mais il n’est pas du tout évident que la plupart des gens aient été – ou soient – à la recherche de ce joug.
            Etre chrétien c’est être disciple de Jésus Christ. Ce qui signifie apprendre à être disciple. Les chrétiens sont, pendant toute leur vie, des apprentis, parfois des apprentis à la nuque raide et à la tête dure. Que Dieu leur soit en aide.

            Mais il y a une autre raison pour laquelle Jésus était en colère. Il avait accompli beaucoup de miracles, mais trop de gens avaient juste haussé les épaules, et poursuivi leur propre chemin, comme si les miracles étaient des événements ordinaires, c'est-à-dire aussi comme si les événements ordinaires n’étaient pas d’une certaine manière toujours des miracles. Il y a quelque chose que les gens très distingués et les je-sais-tout ne saisissent absolument jamais, mais qui est tout à fait clair pour les gens vraiment simples, ou pour les petits enfants : les miracles sont des miracles, mais les événements ordinaires aussi ne sont pas moins que des miracles.
        Alors quelque chose d’autre doit ici être bien compris. Le joug de Jésus concerne la vie ordinaire, la joie et l’émerveillement. Un émerveillement que les gens ordinaires sont capables de ressentir, et un émerveillement que chacun est capable de produire, librement et gratuitement, chaque jour. Dans ce sens, le joug de Jésus est doux, et son fardeau très léger.
            Ceci devrait être connu, et bien compris, par les chrétiens et par tous ces soi-disant religieux. Mais les je-sais-tout ne le savent jamais. Que Dieu leur soit en aide.


            Que Dieu nous vienne aussi en aide. Amen
Matthew 11
25 At that time Jesus said, "I thank you, Father, Lord of heaven and earth, because you have hidden these things from the wise and the intelligent and have revealed them to infants;
 26 yes, Father, for such was your gracious will.
 27 All things have been handed over to me by my Father; and no one knows the Son except the Father, and no one knows the Father except the Son and anyone to whom the Son chooses to reveal him.
 28 "Come to me, all you that are weary and are carrying heavy burdens, and I will give you rest.
 29 Take my yoke upon you, and learn from me; for I am gentle and humble in heart, and you will find rest for your souls.

 30 For my yoke is easy, and my burden is light."

Sermon :
            For my yoke is easy, and my burden is light, said Jesus. We should be happy to read this. I hope we are. But as far as we consider that Jesus was the first – and surely the only one – to carry his own yoke, and as far as we consider how his life ended – crucified – his yoke must have not be so easy, neither his burden so light…

            However, as far as we seriously consider that these words are Jesus’ words, we must try hard to find what he meant.
           
            He was quite angry at that time. For the reason that John the Baptist sent him his own disciples to ask if he was the One they were expecting, of if they had to carry on waiting.
            How could they recognize that Jesus was – or wasn’t – the One they were expecting? How should have they recognized Jesus? Purity? Religious correctness? Brilliance in teaching? Power in healing? Others were surely pure and holy, religiously correct, brilliant in teaching, powerful in healing, and so on. And as Jesus is angry with the question of John disciples, those marvelous abilities cannot be decisive criterions. And as they are not decisive criterions, they cannot be recognized as Jesus yoke and burden, and then as yoke or burden that Christians should carry.

            We don’t mean here that Christians should live their lives and leave the world and the people just as they are, without intervening in any way. Jesus himself never behaved that way. But he never acted in order to be considered as the One people were waiting for. What he did had to be done, not for himself, not for his own prestige because he had a personal image problem. What he did was done only for those for whom he did what he did, and that’s all. What has to be done has to be done, and when it’s done it’s not as a duty, but as that strange kind of duty which is neither yoke nor burden.

            Jesus was angry because of John’s question. But John’s question is an issue that needed – and still needs – to be addressed: the yoke of Jesus. The yoke of Jesus is not a yoke that he should have carried as any other kind of moral of religious yoke that people carry, in order to win honor and reputation, or even to be seen as messiah or to be saved… The yoke of Jesus, the one he himself carries, is on the contrary a ‘gratuitous disinterested unforced non-yoke non-burden of ultimate concern’. But it seems unlikely that most people were – or are – actually seeking for this yoke…
            To be a Christian is to be a disciple of Jesus Christ. It means discipleship, and discipleship is learning. Christians are lifetime learners, sometimes stiff-necked and hard-headed learners. May God help them!

            But there is another reason why Jesus was angry. Many miracles had occurred by him, and too many people had just shrugged their shoulders and had gone their own way as if miracles were ordinary acts; that is as if ordinary acts were not always in a way miracles. There is something that sophisticates and know-it-all never never catch, but which is quite obvious to real ordinary people, or infants: miracles are miracles, but ordinary events are nothing less than miracles too.
            Something more has to be understood here. The yoke of Jesus is related to ordinary life, joy and wonder. A wonder that ordinary people are able to feel, and a wonder that everyone is able to produce, freely and gracefully, every day. In this way, Jesus yoke is easy, and is burden very light.
            This should be known, and well understood by Christians… and by all so-called religious people. But know-it-all never know it at all. May God help them.


 May God help us too. Amen

Mattheüs 10
25 In dienzelfden tijd antwoordde Jezus en zeide: Ik dank U, Vader! Heere des hemels en der aarde! dat Gij deze dingen voor de wijzen en verstandigen verborgen hebt, en hebt dezelve den kinderkens geopenbaard.
26 Ja, Vader! Want alzo is geweest het welbehagen voor U.
27 Alle dingen zijn Mij overgegeven van Mijn Vader; en niemand kent den Zoon dan de Vader, noch iemand kent den Vader dan de Zoon, en dien het de Zoon wil openbaren.
28 Komt herwaarts tot Mij, allen die vermoeid en belast zijt, en Ik zal u rust geven.
29 Neemt Mijn juk op u, en leert van Mij, dat Ik zachtmoedig ben en nederig van hart; en gij zult rust vinden voor uw zielen.
30 Want Mijn juk is zacht, en Mijn last is licht.

Preek
Want het juk dat ik u opleg, is zacht en de last die ik u te dragen geef, is licht, zei Jezus. We moeten blij worden als we dit lezen. Ik hoop dat we dat zijn. Maar voor zover wij geloven dat Jezus de eerste was - en zeker de enige - die zijn eigen juk moest dragen, en voor zover we nadenken over hoe het eindigde - gekruisigd - was zijn juk niet zo zacht geweest, noch zijn last zo licht.

Echter, als wij geloven dat deze woorden, de woorden van Jezus zijn, moeten we proberen te begrijpen wat hij bedoelde.

Hij was erg boos op dat moment. Omdat Johannes de Doper zijn eigen leerlingen had gestuurd om hem te vragen of hij degene was die ze verwachten, of dat ze moeten blijven wachten.
Hoe konden ze weten dat Jezus degene was – of juist niet - die ze verwachten? Hoe zouden ze hem kunnen herkennen? Zuiverheid? Religieus gedrag? Briljant lesgeven? Genezende kracht? Anderen waren zeker zuiver en gelovig, religieus correct, briljante leraren, goed in genezingen, en nog veel meer. Maar omdat de vraag van Johannes de Doper Jezus boos maakt, kunnen deze prachtige vaardigheden niet de doorslaggevende maatstaven zijn. En als ze geen doorslaggevende maatstaven zijn, kunnen we ze niet zien als het juk en de last van Jezus, of als het juk of de last die christenen moeten dragen.

We bedoelen niet dat christenen gewoon hun leven moeten leiden en de wereld en de mensen precies zo moeten laten zoals ze zijn, zonder iets te zeggen, of zonder in te grijpen op wat voor een manier ook. Jezus heeft zich zo nooit gedragen. Maar hij heeft ook nooit zo gehandeld, om te worden gezien als Degene die de mensen verwachten. Wat hij deed, moest worden gedaan, niet voor zichzelf, niet voor zijn eigen aanzien omdat zijn reputatie niet goed zou zijn. Wat hij deed, was voor hen waarvoor hij het deed, en meer niet. Wat er moet gebeuren, moet worden gedaan, en wanneer het wordt gedaan, dan niet als een plicht, maar als een bijzondere opdracht die geen juk of een last is.

Jezus was boos door de vraag van Johannes. Maar de vraag van Johannes is een onderwerp dat moest - en nog steeds moet - worden besproken: het juk van Jezus. Het juk van Jezus is niet een juk, dat hij zou moeten dragen als een of ander moreel of religieus juk, dat mensen dragen om eerbied en status te verwerven, of zelfs om te worden herkend als Messias, of om gered te worden…. Het juk van Jezus, dat hij zelf draagt, is eerder het tegenovergestelde van een juk en van een last, vrijblijvend, belangeloos, ongedwongen ... juk van totale toewijding. Maar het is niet helemaal helder of de meeste mensen op zoek waren - of zijn - naar dat juk.
Christen zijn betekent dat je een discipel van Jezus Christus bent. Dit betekent leren hoe je een discipel kunt zijn. Christenen zijn hun hele leven leerlingen, stagiairs soms eigenwijs en hardleers. Laat God hen tot steun zijn.

Maar er is nog een reden waarom Jezus boos was. Hij had veel wonderen verricht, maar veel mensen hadden alleen maar hun schouders opgehaald en gingen hun eigen weg, alsof wonderen heel gewoon waren. Het is net alsof gewone voorvallen niet op een of andere manier altijd wonderen waren. Het is iets dat heel voorname mensen en allesweters absoluut nooit zullen begrijpen, maar het is heel duidelijk voor heel eenvoudige mensen, of voor kleine kinderen: de wonderen zijn wonderen, maar ook alledaagse gebeurtenissen zijn niet minder dan wonderen.
Maar er is nog iets anders dat we goed moeten begrijpen. Het juk van Jezus betreft het gewone leven, de dagelijkse vreugde en verwondering. Een wonder dat gewone mensen kunnen ervaren, en een wonder waartoe iedereen in staat is, vrijwillig, gratis en dagelijks. In die zin is het juk van Jezus zacht en zijn last heel licht.
Dit moeten we weten en dit moet goed begrepen worden door christenen….. en door alle zogenaamde gelovigen. Maar de allesweters zullen het nooit weten. Laat God hun tot steun zijn.

Dat God ons helpe.
Amen

dimanche 2 juillet 2017

A qui appartiens-tu ? (Matthieu 10,34-42)

Summer, holidays, Burgondy... the little parish of "Le Creusot et disséminés" holds sunday services in French, English and Dutch. I'm cooking my sermons in English, before translating them into French. Then our dear Elisabeth and Robert translate them into Dutch. Hard work, great joy. Image of the universal church. Well... here we are, with both English and French, Dutch on request... (http://www.protestants-lecreusot-autun.fr/le-pasteur/)

En premier, le texte et le sermon en anglais, puis le texte et le sermon en français.
Matthew 10
34 "Do not suppose that I have come to bring peace to the earth. I did not come to bring peace, but a sword.
35 For I have come to turn " 'a man against his father, a daughter against her mother, a daughter-in-law against her mother-in-law--
36 a man's enemies will be the members of his own household.'
37 "Anyone who loves his father or mother more than me is not worthy of me; anyone who loves his son or daughter more than me is not worthy of me;
38 and anyone who does not take his cross and follow me is not worthy of me.
39 Whoever finds his life will lose it, and whoever loses his life for my sake will find it.
40 "He who receives you receives me, and he who receives me receives the one who sent me.
41 Anyone who receives a prophet because he is a prophet will receive a prophet's reward, and anyone who receives a righteous man because he is a righteous man will receive a righteous man's reward.
42 And if anyone gives even a cup of cold water to one of these little ones because he is my disciple, I tell you the truth, he will certainly not lose his reward."
Gospel, sweet and cozy ?

Sermon
 :
            This is quite a difficult text, a rough text, far from this kind of sweet and cozy thing the gospel is sometimes supposed to be. No peace here, but a sword. No friends, even home, but enemies. Apparently no mercy, but a saviour, and perhaps a salvation, which must be deserved…

            There must have been something totally controversial with Jesus for that kind of words had to be told, and for that kind of a text happened to be written. In fact, that controversial thing came before Jesus, a long time before Jesus.
As soon as God became to be known by Israël, as soon as Israël became able to understand what the name of God actually meant, what the worship of God required, in terms of refusal of idolatry, in terms of righteousness (in fact it is the same thing), the controversial thing had already come.
            What is the thing? The thing is a question : “Whom do you belong to?” There are many ways to ask this single question.  “Whom do you worship? And for what purpose?”  Or: “What’s your ultimate concern?” Yourself? Your parents? Your children? Your tribe? An anonymous neighbor?  Or God? As we see many answers are possible. And God must have been, since the beginning, the most beautiful of theses answers, but the less likely.
           
            Jesus must be chosen, as God must be chosen. And that means – as it always meant – gratuity in worship, and righteousness everywhere else. No special personal expectation from God in worship, except that his will be done, or it is idolatry. No special indulgence or preferential treatment for anyone, that would be unrighteousness, and idolatry too, idolatry meaning that what’s done is done in the expectation of retribution.
Gospel as a fight ? 
            It is often assumed that this text deals with the enmity between Jesus and Pharisees, or between Christians and some Jews, and is some kind of a prophecy on persecutions to come. We can agree. But we must understand it more deeply.
            First, the real choice of God, such as Prophets did, or Abraham did, or as Moses did, has always appeared to relatives totally foolish, and in a way scandalous. Because it is strictly personal, and so deep, and sometimes beyond understanding.
            Second, the choice of God is beyond understanding, especially for those who have no idea of what the choice of God actually means, or those who do not want to have any idea of it. What I mean here is that if, let us say, Christians, had really chosen God in Christ, and if their, let us say, Jewish opponents had really chosen God, there would have never been any enmity at all between them. They would have received each other, as prophets, as righteous man, as brothers and sisters, as sons and daughters of the same and only God.

            But that didn’t happened. The question is: “Could it happen?” Let us say yes, and no, and yes.
            Yes, it could. As surely as Abraham’s choice is really, totally, deeply his own choice, as far as he obeys God, as surely as he’s able to be faithful, it’s yes. As surely as Moses intercedes for his people despite of the abomination of the gold calf, it’s yes.  As surely as Jesus says “Father, forgive them, for they do not know what they do.”, it’s yes, because of them, because of many others, known and unknown faithful people who happened to choose God, it’s yes.
            But the world is as we know it, and those many seem to be desperately quite few. And maybe we are not one of those. So, it’s no.
            However, we cannot accept this. It should be yes. And for what is ours, it must be yes.

May we choose God in Christ, and may God himself help us. Amen

Gospel, climbing, fighting, and beauty
Matthieu 10
34 «N'allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive.
35 Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère:
36 on aura pour ennemis les gens de sa maison.
37 «Qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi; qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi.
38 qui ne se charge pas de sa croix et me suit n’est pas digne de moi
39 Qui aura assuré sa vie la perdra et qui perdra sa vie à cause de moi l'assurera.
40 «Qui vous accueille m'accueille moi-même, et qui m'accueille, accueille celui qui m'a envoyé.
41 Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et qui accueille un juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.
42 Quiconque donnera à boire, ne serait-ce qu'un verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, en vérité, je vous le déclare, il ne perdra pas sa récompense.»

Prédication :
            C’est un texte plutôt difficile, et rude, très différent de cette chose douce et confortable que l’Evangile est parfois supposé être. Il n’y a pas de paix, mais une épée. Pas d’amis, même chez soi, mais des ennemis. Apparemment pas de pitié, mais un sauveur et peut-être un salut… qui doit être mérité.

            Il doit y avoir eu quelque chose de très polémique au sujet de Jésus pour que ce genre de parole ait dû être dit, et pour que ce genre de texte ait dû être écrit. En fait, cette chose très polémique a commencé avant Jésus, très longtemps avant Jésus.
            Aussitôt que Dieu fut connu par Israël, aussitôt qu’Israël devint capable de comprendre ce que signifiait réellement le nom de Dieu, ce qu’exigeait le culte de Dieu en tant que refus de l’idolâtrie, en tant que justice (en fait c’est la même chose), la chose polémique était déjà là.
            Qu’est-ce que cette chose ? Cette chose est une question : « A qui appartiens-tu ? » Il y a bien des manières de poser cette unique question. « A qui rends-tu un culte ? Et avec quel objectif ? » Ou : « Quel est ton engagement ultime ? » Toi-même ? Tes parents ? Tes enfants ? Ta tribu ? Un prochain anonyme ? Ou Dieu ? Comme nous le voyons, il y a bien des réponses possibles. Et Dieu a dû être, depuis le commencement, la plus belle de ces réponses, mais la moins évidente.

            Jésus doit être choisi, tout comme Dieu doit être choisi. Et cela signifie – cela a toujours signifié – la gratuité dans le culte, et la droiture partout ailleurs. Aucune attente personnelle de la part de Dieu, excepté que sa volonté soit faite, ou alors c’est de l’idolâtrie. Aucun indulgence spéciale ou traitement de faveur pour qui que ce soit, ce serait de l’injustice, et de l’idolâtrie aussi, idolâtrie signifiant que ce qui est fait est fait dans l’attente d’une rétribution.

            Il est souvent supposé que ce texte parle de l’inimitié entre Jésus et les Pharisiens, ou entre les Chrétiens et certains Juifs, et qu’il est une sorte de prophétie sur les persécutions à venir. Nous pouvons être d’accord. Mais nous devons le comprendre plus profondément.
            Premièrement, le vrai choix de Dieu, celui que les prophètes ont fait, ou Moïse, ou Abraham, apparaît toujours insensé pour les proches, et d’une certaine manière aussi scandaleux. Parce que c’est un choix strictement personnel et profond, parfois totalement au-delà de toute compréhension possible.
            Secondement, le choix de Dieu est au-delà de toute compréhension possible, tout spécialement pour ceux qui n’ont aucune idée de ce que le choix de Dieu signifie réellement, ou qui ne veulent en avoir aucune idée. Ce que nous voulons dire ici c’est que si les Chrétiens – disons les Chrétiens – avaient réellement choisi Christ, et si leurs opposants – disons les Juifs – avaient réellement choisi Dieu, il n’y aurait jamais eu d’inimitié du tout entre eux. Ils se seraient accueillis les uns les autres comme prophètes, comme justes, comme frères et sœurs, fils et filles du même et unique Dieu. 

            Mais cela ne s’est pas produit. La question est : « Cela pouvait-il se produire ? » Disons que oui, que non, et que oui.

            Oui, cela aurait pu se produire. Aussi vrai que le choix d’Abraham est réellement, totalement et profondément son propre choix, aussi vrai qu’il obéit à Dieu, aussi vrai qu’il est capable d’être fidèle, c’est oui. Aussi vrai que Moïse intercède pour son peuple en dépit de l’abomination du veau d’or, c’est oui. Aussi vrai que Jésus dit « Père, pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font », c’est oui. Choisir Dieu est – oui ! – possible à cause d’eux et à cause de beaucoup d’autres, fidèles, connus et inconnus, qui ont choisi Dieu.
       Mais le monde est tel que nous le connaissons, et ces ‘beaucoup d’autres’ semble être désespérément peu nombreux. Peut-être même que nous n’en sommes pas. Alors, c’est non.
            Pourtant, nous ne pouvons pas consentir à cela. Cela devrait être oui. Pour ce qu’il en est de nous, ce doit être oui.

            Puissions-nous choisir Dieu en Christ, et que Dieu lui-même nous soit en aide. Amen


  
Preek
Het is een nogal moeilijke en harde tekst, heel anders dan het zachte en aangename dat het Evangelie soms lijkt te zijn. Er is geen vrede, maar het zwaard. Geen vrienden, zelfs niet thuis, maar vijanden. Blijkbaar geen genade, maar een heiland en misschien een redding ... die verdiend moet worden.

Er moet iets heel controversieels zijn geweest voor Jezus om zo’n toespraak te houden, en dat deze tekst geschreven moest worden. In feite is dit, wat zeer omstreden is, al gebeurd in de tijd voor Jezus, al heel lang voor Jezus.
Zodra God werd gekend door Israël, zo was Israël in staat om te begrijpen wat de naam van God eigenlijk betekende, dat dat de aanbidding van God vereiste, en ook de afwijzing van afgoderij, maar ook gerechtigheid (wat in feite hetzelfde is): de controverse was er al.
Wat is dat dan? Het gaat om een vraag: "Aan wie behoor je?" Er zijn vele manieren om deze ene vraag te stellen. "Wie vereer je? En met welk doel?" Of: "Wat is je ultieme betrokkenheid? "Jezelf? Je ouders? Je kinderen? Je hele familie? Een anonieme naaste? Of God? Zoals wij het zien, zijn er vele antwoorden mogelijk. En vanaf het begin zou God het mooiste antwoord zijn, de mooiste van de voorbeelden, maar de minst voor de hand liggende.

Jezus moet worden gekozen, zoals God moet worden gekozen. En dat betekent – en dat heeft het altijd betekend - vrij in aanbidding en overal elders gerechtigheid. Er zijn geen persoonlijke verwachtingen van de kant van God, behalve dat Zijn wil geschiede, of anders is het afgoderij. Er is voor niemand een speciale gunst of een voorkeursbehandeling - dat zou onrecht en ook afgoderij zijn, afgoderij in die zin dat wat er gedaan wordt, gedaan wordt in het vooruitzicht van een beloning.

Vaak wordt aangenomen dat deze tekst gaat over de vijandschap tussen Jezus en de Farizeeërs, of tussen Christenen en sommige Joden, en dat het een soort profetie is over de vervolgingen die gaan komen. Daar kunnen we het mee eens zijn. Maar we moeten het meer diepgaand begrijpen.
Ten eerste, de echte keuze voor God, zoals de profeten deden, of Mozes of Abraham, lijkt altijd dwaas voor naasten, en op een bepaalde manier ook aanstootgevend. Want het is een strikt persoonlijke en diepgaande keuze, soms volledig onbegrijpelijk.
Ten tweede, de keuze voor God gaat alle begrip te boven, vooral voor degenen die geen idee hebben wat de keuze voor God werkelijk betekent, of voor hen die daar niet eens een idee van willen hebben. Wat we hier willen zeggen is dat als - laten we zeggen - de Christenen werkelijk hadden gekozen voor Christus, en als hun tegenstanders - laten we zeggen de Joden – werkelijk hadden gekozen voor God, er nooit vijandschap tussen hen geweest zou zijn. Ze zouden elkaar als profeten, als rechtvaardigen hebben aanvaard, als broeders en zusters, zonen en dochters van dezelfde en enige God.

Maar dat gebeurde niet. De vraag is: "Zou het kunnen gebeuren?" Laten we zeggen ja, nee en ja.
Ja, het zou kunnen gebeuren. Net zo waar als de keuze van Abraham echt, diep en volledig zijn eigen keuze is, zo waar als hij God gehoorzaamt, even waar als hij in staat is om trouw te zijn, dus ja. Zo waar als Mozes voorspraak doet voor zijn volk, ondanks de gruwel van het gouden kalf, dan is het ja. Zo waar als Jezus zei: "Vader, vergeef het hun, want zij weten niet wat zij doen", dan is het ja. Het is ja door de keuze voor God, die mogelijk is dankzij hen en dankzij  vele anderen, bekende en onbekende gelovigen, die voor God kozen.
Maar de wereld is zoals wij die kennen, en die 'vele anderen' lijken er armzalig weinig te zijn. Misschien horen wij er ook niet bij. Dus, is het nee.
Toch kunnen we dat niet accepteren. Het moet ja worden. Voor zover het aan ons is, moet het ja zijn.
Mogen wij voor God kiezen in Christus, en dat God Zelf ons daarbij helpt.

Amen