dimanche 27 août 2017

Qui dis-tu que je suis ? (Matthieu 16,13-23) Hier spreken we Nederlands - English spoken too !








Barcelone, Raqqa... pendant que certains courent les montagnes et, dans une solitude bénie, voient apparaître devant leurs un monde qui pourrait sembler être en paix.

Que Dieu veuille nous prendre en pitié.



Matthieu 16
13 Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Jésus interrogeait ses disciples: «Au dire des hommes, qui est le Fils de l'homme?»
14 Ils dirent: «Pour les uns, Jean le Baptiste; pour d'autres, Elie; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes.»
15 Il leur dit: «Et vous, qui dites-vous que je suis?»
16 Prenant la parole, Simon-Pierre répondit: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.»
17 Reprenant alors la parole, Jésus lui déclara: «Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
18 Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la Puissance de la mort n'aura pas de force contre elle.
19 Je te donnerai les clés du Royaume des cieux; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux.»
20 Alors il commanda sévèrement aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ.

21 À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait s'en aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être mis à mort et, le troisième jour, ressusciter.
22 Pierre, le tirant à part, se mit à le réprimander, en disant: «Dieu t'en préserve, Seigneur! Non, cela ne t'arrivera pas!»

23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre: «Retire-toi! Derrière moi, Satan! Tu es pour moi occasion de chute, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.»
Prédication :
         « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » Ces paroles que Jésus adressa à Pierre sont reçues par des millions de fidèles comme établissant Pierre et ses successeurs à Rome comme les leaders, les chefs de l’Eglise unique et éternelle. Et nous n’allons pas discuter ni contester aujourd’hui cette compréhension des mots de Jésus. Nos pères de la Réforme l’ont fait avant nous et pour nous.
            En un sens, ce serait plus simple pour nous de considérer simplement que Jésus s’adresse seulement à Pierre et à ses successeurs en tant que leaders de l’Eglise unique et éternelle. Parce que si c’est en ce sens que Jésus s’adresse ainsi à lui, il ne s’adresse pas à nous de la même manière. Alors c’est plus facile, parce que nous n’avons pas à répondre personnellement à la question de Jésus : « Qui dites-vous – qui dis-tu – que je suis ? » Et n’étant pas appelé à répondre à cette question, nous ne sommes pas en danger non plus de retirer ce que nous venons de dire, ni de nous entendre dire ce qui va pourtant être dit par Jésus juste après : « Arrière de moi Satan. Tu me fais honte, parce que tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des humains. »

            De fait, Pierre n’est pas le seul destinataire de la question de Jésus. La compréhension de ces versets qui est celle de notre tradition est que chacun est appelé par Jésus, appelé à être disciple, appelé à être prêtre, appelé à pardonner les péchés, appelé à être témoin du Christ vivant, appelé à prêcher et à célébrer les sacrements. Ainsi chacun d’entre nous est invité à répondre à la question de Jésus : « Qui dis-TU que je suis ? »
            Que répondriez-vous ?

            Et bien ? Que répondriez-vous ? Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. La réponse de Pierre est la vôtre.
            Mais Pierre ne répond pas « Jésus est… » Il répond à Jésus : « Tu es… ». Il y a dans cette différence l’idée que la confession de foi de Pierre ne vient pas de son esprit, mais de son cœur. La confession de Pierre est un cri du cœur. Cela vient de la plus grande profondeur du cœur humain, cela explose à l’intérieur comme une évidence, et cela explose à l’extérieur sous la forme de mots, avant même d’avoir été pensé ou conceptualisé. C’est cela avec Pierre : un cri qui jaillit. Ça devrait être cela… pour autant qu’on puisse dire d’un cri qu’il devrait être un cri. Un cri, cela advient spontanément, sinon ce n’est pas un cri.
            Et bien nous pensons que, s’agissant de Pierre, le jour où il a répondu à la question de Jésus, sa réponse est ce cri qu’elle doit être. Sinon, pourquoi Jésus déclare-t-il que Pierre est béni ?

            Jésus déclare que Pierre est béni. Non pas parce que Pierre a donné la bonne réponse à la question du catéchisme : « Qui est Jésus ? » Personne ne mérite jamais d’être béni parce qu’il a donné la bonne réponse à une question du catéchisme. La bénédiction de Dieu vient en premier, avant toute réponse humaine. C’est une idée théologique très optimiste, en face d’une idée anthropologique très pessimiste : ce ne sont pas la chair et le sang qui ont révélé à Pierre – ni à aucun d’entre nous – que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus déclare Pierre béni à cause de la révélation que Pierre a reçue.
            Cependant, puisque nous avons précédemment refusé de considérer que Pierre est un être à part, comme nous l’avons considéré juste comme un disciple et un témoin, ce que chacun d’entre nous est appelé à être, nous ne pouvons pas considérer non plus que la révélation qu’il a reçue est rare, voire unique. Bien au contraire, nous devons reconnaître que cette révélation est plutôt commune, ordinairement très profondément enracinée dans le cœur humain, le cœur de Pierre, le mien, et le vôtre, et – répétons-le – plutôt commune.
            La bénédiction de Dieu vient en premier. Et la réponse de Pierre jaillit en premier aussi. Pierre, avant les autres disciples, est le premier qui laisse la réponse jaillir hors de lui. Qu’il soit béni pour cela… il fallait bien que quelqu’un commence. Mais peut-être que la réponse de Pierre vient un petit peu trop tôt.

            Jésus va être proclamé Christ et Fils du Dieu vivant. Mais pas seulement lorsqu’il est un brillant enseignant, un guérisseur efficace, un polémiste à succès, un boulanger divin et généreux et quelqu’un qui marche sur les eaux profondes… Un jour, il sera trahi, abandonné, renié par le même Pierre, et crucifié. Va-t-il aussi et encore être proclamé Christ et Fils du Dieu vivant ?
            Si votre première réponse, lorsque tout allait pour le mieux pour Jésus, était « Oui ! Il est le Christ ! » et qu’elle venait de la profondeur de votre cœur, un autre « Oui ! » est maintenant attendu, venant du plus profond de la profondeur de votre cœur.

            La croix, c’est par excellence le lieu où Jésus sera reconnu et proclamé Christ et Fils du Dieu vivant.
Nous ne devons jamais oublier ce qu’était la crucifixion dans l’Empire Romain. Elle n’était pas seulement un supplice cruel qui conduisait à la mort après une interminable et douloureuse agonie, mais la manière la plus infamante et la plus honteuse de mourir. Référée à l’attente d’un Messie ou d’un Sauveur, la mort de Jésus sur la croix est un non sens absolu. Et pourtant, c’est le cœur de la foi chrétienne.  Et bien c’est crucifié que Jésus peut et doit être reconnu et proclamé Christ et Fils du Dieu vivant, dans ce non sens absolu, non pas en dépit de la crucifixion, mais crucifié, pour toujours crucifié, et crucifié là en lui et avec lui tous les saints Credo et toutes les réponses convenables des catéchismes des Eglises.

            Alors bien sûr, les réponses du catéchisme doivent être enseignées et apprises, parce que c’est le langage dont nous avons besoin pour parler ensemble. Mais s’il advient que la foi dans le Fils du Dieu vivant devienne le fondement de nos vies, alors notre réponse est au-delà de toutes les réponses du catéchisme. Notre réponse, c’est notre vie.
Jésus n’est pas là pour nous interroger tout comme il interrogea Pierre et les autres disciples. Mais il est là, avec sa question, présent dans notre culte, dans nos prières et dans nos vies quotidiennes, parfois joyeuses, parfois tristes, parfois aussi ordinaire qu’une vie peut l’être.
            Au pied de la croix, peut-être au comble du malheur, venant de la profondeur de notre cœur, que notre réponse soit « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Même si cette réponse est toute de crainte et d’espérance, qu’elle soit véritablement notre réponse.

            La promesse que Jésus fit à Pierre est aussi la promesse qu’il nous fait : Sur ces pierres, je construirai mon Eglise, et les portes du séjour des morts ne l’emporteront pas sur elle. Je vous donnerai les clés du royaume des cieux ; quoi que vous liiez sur terre, ce sera lié aux cieux, et quoi que vous pardonniez sur terre, cela sera pardonné aux cieux.
            Que Dieu nous soit en aide. Amen  


"Je bent Petrus, de rots; en op die rots zal Ik mijn gemeenschap bouwen." Deze woorden die Jezus tot Petrus richt worden door miljoenen volgelingen gezien als het aanwijzen van Petrus en zijn opvolgers in Rome als de leiders, de hoofden van de unieke en eeuwige Kerk. Vandaag zullen we niet deze uitleg van Jezus woorden bespreken of weerspreken. Onze voorvaderen in de Reformatie hebben dat eerder gedaan, ook voor ons.
In zekere zin zou het makkelijker voor ons zijn om gewoon te denken dat Jezus zich alleen richt tot Petrus en zijn opvolgers als leiders van de unieke en eeuwige Kerk. Want als Jezus zich alleen richt tot hem, heeft Hij het niet op dezelfde manier tegen ons. Dus is het makkelijker, want we hoeven niet persoonlijk te antwoorden op de vraag van Jezus: "Wie zeggen jullie - wie zeg jij - dat Ik ben?" En als we niet aangesproken worden om deze vraag te beantwoorden, lopen we ook niet het risico dat we ons antwoord moeten intrekken, en lopen we ook niet het risico dat we horen wat Jezus er net na zal zeggen: "Weg uit mijn ogen, Satan. Je bent me een sta in de weg, want je staat niet aan de kant van God maar aan die van de mensen."

Eigenlijk is de vraag van Jezus niet alleen voor Petrus bedoeld. De uitleg van deze verzen in onze traditie is dat iedereen door Jezus wordt geroepen, geroepen om Hem te volgen, geroepen om ​priester te zijn, geroepen om zonden te vergeven, geroepen om getuige van de levende Christus te zijn, geroepen om te preken en de sacramenten te vieren. Dus ieder van ons wordt uitgenodigd om de vraag van Jezus te beantwoorden: "Wie zeg jij dat ik ben? "
Wat zou u dan antwoorden?

En? Wat zou u dan zeggen? Jezus is de Christus, de Zoon van de levende God. Het antwoord van Petrus is uw antwoord.

Maar Petrus reageert niet met "Jezus is ..." Hij reageert op de vraag van Jezus met: "U bent ...". Dit verschil voedt het idee dat de geloofsbelijdenis van Petrus niet uit zijn hoofd komt, maar vanuit zijn hart. Petrus belijdenis is een hartenkreet. Die komt diep vanuit het menselijk hart, die opwelt als een vanzelfsprekendheid en naar buiten schiet in de vorm van woorden - zelfs voor er over nagedacht te hebben of er zich een voorstelling van te hebben gemaakt. Zo gaat het bij Petrus, een kreet die vanzelf opwelt. Dat zou het moeten zijn ... voor zover we van een kreet kunnen zeggen dat het een spontane uitroep is. Een hartenkreet komt spontaan, anders is het geen hartenkreet.
Als we kijken naar Petrus op het moment dat hij reageerde op de vraag van Jezus, is zijn antwoord deze hartenkreet – laten we inzien dat het zo zou moeten zijn. Als dat niet zo zou zijn, waarom zou Jezus anders gezegd hebben dat Petrus gezegend is?

Jezus zegt dat Petrus is gezegend. Niet omdat Petrus het juiste antwoord gaf op de vraag uit de catechismus: "Wie is Jezus?" Niemand verdient het te worden gezegend, omdat hij het juiste antwoord gaf op een vraag uit de catechismus. De zegen van God komt eerst, voor welke menselijke reactie dan ook. Dit is een zeer optimistische theologische opvatting, die tegenover een zeer pessimistische menselijke opvatting staat: het inzicht van Petrus dat Jezus de Christus is, de Zoon van de levende God; dat inzicht is niet gebaseerd op vlees en bloed. Jezus zegt dat Petrus gezegend is vanwege de openbaring die Petrus kreeg.

We hebben eerder gezien dat Petrus geen bijzonder persoon is. Wij zien Petrus als een leerling en een getuige, zoals ieder van ons daartoe geroepen is. Wij moeten ook niet denken dat de openbaring die hij kreeg zeldzaam is, zo niet uniek. In plaats daarvan moeten we inzien dat deze openbaring eerder algemeen voorkomt, meestal zeer diep geworteld in het menselijk hart, het hart van Petrus, het mijne en het jouwe, en - ik herhaal - vrij algemeen.

De zegen van God komt als eerste. En het antwoord van Petrus welt ook als eerste op. Voor de andere discipelen komt Petrus als eerste met zijn spontane reactie. Moge hij daarvoor gezegend zijn ... iemand moet ook beginnen. Maar misschien komt het antwoord van Petrus een beetje te snel.

Jezus wordt uitgeroepen tot Christus en Zoon van de levende God. Maar niet alleen omdat hij een briljante leraar is, een effectieve genezer, een succesvolle polemist, een goddelijke en vrijgevige bakker en als iemand die kan lopen op diep water ... Op een dag wordt hij verraden, verlaten, verloochend door diezelfde Petrus en gekruisigd. Zal hij dan weer worden uitgeroepen tot Christus en Zoon van de levende God?
Toen alles goed ging met Jezus, als toen, vanuit uw hart, uw eerste reactie was: "Ja! Hij is Christus!", dan wordt nu wéér een "Ja!" verwacht, nog meer uit het diepst van uw hart.


We mogen nooit vergeten wat kruisiging in het Romeinse Rijk betekende. Ze was niet alleen een wrede marteling die leidt tot de dood, na een lange en pijnlijke doodsstrijd, maar ook de meest onterende en de meest schandelijke dood. Als je kijkt naar de verwachting van een Messias of een Heiland, dan is de dood van Jezus aan het kruis totaal niet te begrijpen. Toch is dit het hart van het Christelijk geloof. De gekruisigde Jezus zal worden herkend en uitgeroepen tot Christus en Zoon van de levende God, hoe onbegrijpelijk ook, niet ondanks de kruisiging. Maar gekruisigd, voor altijd gekruisigd, en daar zijn met hem alle heilige geloofsbelijdenissen en alle passende antwoorden van alle catechismussen van de kerken gekruisigd.

Natuurlijk moeten de antwoorden van de catechismus worden onderwezen en geleerd, want dat is de taal die we nodig hebben om met elkaar te praten. Maar als het geloof in de Zoon van de levende God het fundament van ons leven wordt, dan gaat dat boven alle antwoorden van de catechismus. Ons leven is ons antwoord.

Jezus is hier niet om vragen aan ons te stellen zoals hij deed bij Petrus en de andere leerlingen. Maar Hij is hier met zijn vraag, aanwezig in onze eredienst, in onze gebeden en in ons dagelijks leven - soms vrolijk, soms verdrietig, soms zo gewoon als het leven kan zijn.

Aan de voet van het kruis, misschien in grote benauwdheid, uit het diepst van ons hart, zal onze reactie zijn: "U bent de Christus, de Zoon van de levende God." Zelfs als dit antwoord vol twijfel en hoop is, zal het ons oprechte antwoord zijn.

De belofte van Jezus aan Petrus is ook de belofte aan ons: Op deze rots, zal Ik Mijn gemeenschap bouwen, en de macht van het dodenrijk zal het tegen die gemeenschap moeten afleggen. Ik zal je de sleutels geven van het hemelse koninkrijk: wat je op aarde verbindend verklaart, zal ook in de hemel verbindend verklaard zijn, en wat je op aarde onverbindend verklaart, zal ook in de hemel onverbindend verklaard zijn.



Dat God ons tot steun zij.

Amen

Sermon
You are Peter, and on this rock I will build my church” These words that Jesus addressed to Peter, are assumed by millions of believers to establish Peter, and his successors in Rome, as leaders, or chiefs, of the unique and eternal church. This is an assumption we are not going to challenge today. Our fathers of the Reformation did it before us, and for us.
In a way, it would be easier for us to simply consider that Jesus is speaking to Peter and his successors, leaders of the unique and eternal church. Because if Jesus is specifically speaking to Peter this way, he is not speaking the same way to us. Then it is easier because we do not have to answer personally Jesus’ question: “Who do YOU say that I am?” Not being called to answer that question, we are not in danger to withdraw our own words, and then not in danger either to hear from Jesus what is to come soon after: “Get behind me, Satan! You are an offense to me, for you are not mindful of the things of God, but the things of men.”

In fact, Peter is not the only recipient of Jesus’ question. Our tradition’s understanding of these verses is that each one of us has been called by Jesus to be a disciple; each one of us is called to become priest, called to forgive sins, called to be a witness of the living Christ, called to preach and celebrate the sacraments. It means that each one of us is asked to answer Jesus’ question: “who do YOU say that I am?”
What would you answer?

Well… What would you answer ? Jesus is the Christ, the Son of the living God. Peter’s answer is yours.
But Peter does not answer “Jesus is…” He answers to Jesus “You are…” and lies in this difference the idea that Peter’s confession of faith doesn’t come from his mind but from his heart. Peter’s confession is heart shouting. It is something coming from the very deep deepness of the human heart, something that explodes inside as an evidence and explodes outside in words before having being thought or conceptualized. This is what it is with Peter: a shout out. It should be… as far as we can say that a shout out should be a shout out. A shout out happens instantly, and if it doesn’t happen instantly it is not a shout out.
Let us think that, concerning Peter, the day he answered Jesus’ question, it was that shout out it should be. Otherwise why would Jesus have declared Peter blessed?

Jesus declares Peter is blessed. In fact not because Peter gives the suitable answer to the catechism question: “Who is Jesus?” No one is never to be blessed by God because he would have given a suitable answer to a catechism question. The blessing of God comes first, comes prior to any human answer. It is a very optimistic theological idea, facing a very pessimistic anthropological idea: flesh and blood have not revealed to Peter – and then to any one of us – that Jesus is the Christ, the Son of the living God. Jesus declares Peter blessed because of the revelation Peter received.
However, as far as we have previously refused to consider that Peter is a special person, as we have considered that he is just a disciple and a witness as each of us is called to be, we cannot consider either that the revelation he had was rare, or unique. On the contrary, this revelation must be assumed to be fairly ordinary, ordinarily and very deeply rooted in the human heart, Peter’s heart, mine, and yours. Let’s say it again: this revelation is fairly ordinary.
God’s blessing comes first. And Peter’s answer comes first out too, as he is, prior to the other disciples, the first to let the answer come out. Blessed be he for that too… one had to be the first. But maybe Peter’s answer comes a bit too early.

Jesus is to be proclaimed Christ and Son of the living God. But not only when he is a brilliant teacher, efficient therapist, successful publicist, generous divine baker and an over deep water walker… Later, he will be betrayed, abandoned, denied by the same Peter, and crucified. Is he then still to be proclaimed Christ and Son of the living God?
If your previous answer, when it was all the best for Jesus, was “Yes! He is the Christ!” and coming out of the deepness of our heart, another “Yes!” is now expected, coming out of the deepest deepness of your heart.

The cross is the very place where Jesus is to be recognized and proclaimed Christ and Son of the living God.
We should never forget what the meaning of crucifixion was for the Roman Empire. Not a cruel deadly torture with endless painful agony. But the most infamous and shameful way to die. Referred to the expectation of a Messiah or a Savior, Jesus’ death on the cross is forever absolute nonsense. And yet, this is the heart of the Christian faith. Jesus crucified is to be recognized and proclaimed Christ and Son of the living God, in this absolute nonsense, not despite of the crucifixion, but crucified, forever crucified, and crucified there in him and with him all the holy Credos and convenient answers of all catechisms of Churches.

For sure, catechism’s must be taught and learned for it is the language we need to speak together. But if faith in the Son of the living God happens to become a living principle of our lives, our answer is beyond all catechism answers. Our life is our answer.
Jesus is not here to question us just the way he questioned Peter and the other disciples. But he is here with his question in our common worship, in our prayers, and in our daily lives, sometimes joyful, sometimes painful, and sometimes just as ordinary as a life can be.
At the foot of the cross, maybe in the greatest tragedy, coming from the deepness of our heart, be our answer “You are the Christ, the Son of the living God”, maybe full of fear and hope, our true answer.

Jesus’ promise to Peter is Jesus’ promise to us too: On those rocks I will build My church, and the gates of Hades shall not prevail against it. I will give you the keys of the kingdom of heaven, and whatever you bind on earth will be bound in heaven, and whatever you loose on earth will be loosed in heaven.
May God help us. Amen

Un pasteur en vacances

Un pasteur était en vacances.
Mais qu'a-t-il donc fait ?


Moins soucieux de son apparence que d'ordinaire, et en particulier ayant cessé de se raser, il est néanmoins resté assidu à la prière.


Il a aussi continué de rendre grâce à Dieu pour toutes choses


Il a pris de l'exercice


Et il a pris aussi du repos


Chers lecteurs, compagnes et compagnons, sœurs et frères, quelques semaines ont passé un peu vite. Je suis de retour !