Revoici
le confinement, moins sévère que celui que nous avons traversé le printemps
dernier, mais suffisamment sévère pour que nos activités ecclésiastiques soient
suspendues. Cultes, études bibliques, atelier du samedi et catéchisme sont
reportés sine die. Je reviens donc
vers vous avec cette lettre pastorale hebdomadaire.
Aux
uns comme aux autres il est peut-être tout à fait égal d’être vus comme des
artisans de paix. Et conséquemment il leur sera tout à fait indifférent d’être considéré
comme Heureux et aussi d’être appelés
fils de Dieu. La modestie des héros
véritables a été repérée depuis toujours. Heureux ,
ou Bienheureux, ils le sont parce que
leur vie est conduite de sorte qu’ils ne créent pour leurs semblables aucune
obligation ni aucune dette, et parce qu’ils ne réclament rien pour eux-mêmes,
ni reconnaissance, ni rétribution. En fait, la septième Béatitude ne s’adresse pas
à eux. L’auditoire du Sermon sur la montagne est, à ce qu’il paraît, un
auditoire de jeunes disciples – nous sommes de jeunes disciples.
Lorsque nous entendons « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu », trois questions s’imposent. (1) Qui sont les artisans de paix que j’ai rencontrés ? (2) Suis-je, moi-même, un artisan de paix ? Répondre de ces deux premières questions relève de notre réflexion et de notre engagement personnels. Voici la troisième question : Pourquoi appeler fils de Dieu les artisans de paix ? Les Béatitudes figurent au 5ème chapitre de l’évangile de Matthieu, à un moment de commencement où le Fils de Dieu n’a pas encore été confronté à ses contradicteurs. Son propos ne s’est pas encore durci comme il le sera avant la Passion. Le moment du commencement est irénique, fait de paix et orienté vers la paix, une paix dont la Béatitude suggère qu’elle est tout à fait contagieuse. Oui, le Fils de Dieu est en un sens singulier et il porte un nom connu dès avant la fondation du monde, mais la filiation divine, la présence de fils de Dieu, est en même temps discernable en chaque lieu où des artisans de paix se manifestent efficacement.
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Culte dominical : une mise en ligne aura lieu chaque dimanche et pendant toute la durée du confinement sur :
https://www.youtube.com/channel/UCLEihGwqDjzHjWjmYnP2_2Q
Offrande en ligne : https://www.eglise-protestante-unie.fr/vincennes-montreuil-p71320/don
Cette
semaine, nous joignons notre méditation à celle du pasteur Emmanuelle Seyboldt,
daté du 30 octobre dernier, qui préside le Conseil National de l’Eglise
Protestante Unie de France.
Les
jours que nous vivons sont sombres, la peur s’infiltre dans les esprits, la
mort et son cortège de larmes recouvrent tout. L’épreuve est forte. A la peur
de la maladie s’ajoute la menace terroriste. Deux dangers insaisissables,
non-maîtrisables.
Au
cœur de l’épreuve, c’est en Dieu que nous plaçons notre confiance. Disons-Lui
nos craintes et nos peurs, Il apaisera notre cœur. Tournons-nous vers Lui, il
nous donnera sa paix, à nulle autre semblable.
Alors
que nous avançons sans voir d’issue, c’est Dieu qui guide nos pas. En Jésus, le
Christ, Il a subi la violence, il a traversé la mort. Il a ouvert la porte
d’une irréductible espérance. Soyons les uns pour les autres témoins de cette
espérance, témoins de cette promesse de vie plus forte que la mort. Ne marchons
pas à la suite des violents mais soyons partout, toujours, des artisans de
paix.
Dans
la nuit du monde, que la lumière du Christ ressuscité soit notre phare. »