Matin de Noël 2023
Musique
Salutation
Seigneur, je lance ma joie vers le ciel !
L’aile de la nuit s’est éloignée
et je me réjouis dans la lumière.
Voici un nouveau jour, un jour encore, Seigneur !
Ton soleil a bu la rosée des champs et celle de nos cœurs.
En nous, autour de nous, tout est reconnaissance.
Merci, mon Dieu, pour les joies que tu me donnes,
et d’abord pour celle d’exister.
Je suis dans la joie ce matin, avec les anges je chante.
Comme eux je m’offre à ta grâce.
Et je te bénis !
Mon Dieu, ta création me réjouit !
Ta présence est partout.
Les psaumes chantent ton amour,
les prophètes l’ont annoncé et nous, nous le connaissons !
Tous les jours, par ta grâce,
c’est Noël et Pâques, c’est Pentecôte et l’Ascension !
Seigneur, je lance ma joie vers le ciel !
Voici un jour encore qui brille, étincelle,
éclate de bonheur à cause ton amour,
éclate de bonheur à cause de ce jour que tu nous as donné de vivre,
à cause de l’amour que tu nous as donné de vivre,
de partager.
Oui, pour cet amour, Seigneur,
pour la fraternité de ce Noël et de chaque jour,
je lance ma joie vers le ciel !
22/10/266 Voix des
prophètes
Lecture biblique
Jean 1
1 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était
tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.
2 Il était au commencement tourné
vers Dieu.
3 Tout fut par lui, et rien de ce
qui fut, ne fut sans lui.
4 En lui était la vie et la vie
était la lumière des hommes,
5 et la lumière brille dans les
ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise.
6 Il y eut un homme, envoyé de
Dieu: son nom était Jean.
7 Il vint en témoin, pour rendre
témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui.
8 Il n'était pas la lumière, mais
il devait rendre témoignage à la lumière.
9 Le Verbe était la vraie lumière
qui, en venant dans le monde, illumine tout homme.
Chant : 23/01/267 Dieu,
qui verse tes eaux claires
Lecture biblique
Jean 1
10 Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas
reconnu.
11 Il est venu dans son
propre bien, et les siens ne l'ont pas accueilli.
12 Mais à ceux qui l'ont
reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants
de Dieu.
13 Ceux-là ne sont pas
nés du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu.
14 Et le Verbe s'est fait
chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire que,
Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père.
15 Jean lui rend
témoignage et proclame: «Voici celui dont j'ai dit: après moi vient un homme
qui m'a devancé, parce que, avant moi, il était.»
16 De sa plénitude en
effet, tous, nous avons reçu, et grâce sur grâce.
17 Si la Loi fut donnée
par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
18 Personne n'a jamais vu
Dieu; Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a dévoilé.
32/16/364 D’un arbre
séculaire
Prière
Nous sommes aimés de Dieu au-delà de ce que nous pouvons imaginer, malgré toutes les zones d’ombre de nos existences, où nous sommes solidaires et complices du mal qui court le monde, de la dureté, de la violence, de l’indifférence.
Prédication :
Au commencement de l’évangile de Marc, que la liste
des textes du jour nous proposait la semaine dernière, il y a un texte, et un
homme. Le texte, c’est le livre du prophète Esaïe. L’homme, c’est
Jean-Baptiste. L’évangile de Marc commence ici-bas.
Tout autre est le commencement de l’évangile de Jean.
Le commencement de l’évangile de Jean est un commencement cosmique. Au
commencement de l’évangile de Jean, il y a le commencement de tout ! Au
commencement était le Verbe, et le verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe
était Dieu. Le Verbe ? On est d’emblée très haut, très loin, dans la
proximité et dans l’intimité de Dieu.
Au commencement donc de l’évangile de Jean, il y a le
Verbe. Le Verbe, c’est quoi ? C’est un mot un petit peu abstrait. Vous ne
pouvez pas vous représenter le Verbe. Certaines traductions proposent « au
commencement était la Parole ». Au commencement, il y a la Parole.
Qu’est-ce donc que la Parole, au commencement, lorsqu’il n’y a que la Parole,
qu’elle n’est dite à personne et qu’il n’y a personne pour l’entendre ?
Qu’est-ce donc que le Verbe tout seul, dont on nous écrit qu’il est tourné vers
lui-même ? Et quand bien même le Verbe est Dieu, qu’est-il concrètement
s’il n’est tourné que vers lui-même ?
Je ne voudrais pas vous troubler excessivement en vous
suggérant de vous demander ce qu’est Dieu lorsque personne ne parle de lui. Si
vous voulez répondre à cette question, dites-vous bien que la puissance de
Jupiter a considérablement diminué depuis que plus personne ne l’adore.
Dites-vous bien aussi qu’une des questions que le monde contemporain pose à nos
Eglises c’est « quel Dieu nous faites-vous connaître ? » Mais ce
ne sont pas d’emblée les questions qu’aborde l’évangile de Jean.
En son commencement, l’évangile de Jean nous place
devant ce qu’on pourrait appeler un savoir sur Dieu. L’énoncé de ce savoir sur
Dieu est pour le moins ambigu. Dieu est
seul, proche de lui-même, et tourné vers lui-même. Il se suffit ainsi à
lui-même. Et voici une affirmation : nous n’avons rien à faire de la
connaissance de l’intimité d’un Dieu tout seul qui se suffit à lui-même.
Et pourtant Jean commence ainsi son évangile. En le
commençant ainsi, Jean ne vient pas nous révéler un savoir que tous devraient
connaître. Il ne nous parle pas non plus d’un Dieu que tous devraient
atteindre, et en qui tous devraient se fondre. Si l’on venait à se fondre dans
l’intimité de Dieu, on serait, ainsi que lui, tourné vers soi-même, parole à
soi-même, et soi-même. Cette mystique simpliste n’a rien à voir avec l’humanité
d’un être humain. Elle la détruit.
En commençant ainsi son évangile, Jean part,
délibérément du plus spéculatif et du plus abstrait. Il agit ainsi pour montrer
comment une vie religieuse ne doit pas être vécue. Et à contrario il signifie
comment doit être vécue une vraie vie.
Dans quelle direction une vie doit-elle être
vécue ? (première réflexion) Il semble bien que les premiers lecteurs de
l’évangile de Jean s’étaient perdus. Ils avaient, dans leur vie, cherché le
dévoilement de l’ultime. Ils avaient cherché à percer les secrets de la nature
de Dieu. Ils s’étaient même tant consacrés à l’approche de ces secrets qu’ils
en avaient perdu leur humanité. Peut-être avaient-ils, à force d’efforts, fini
par contempler Celui qui est au principe de tout ; mais ils s’étaient
abimés dans cette contemplation. A trop vouloir s’approcher du Verbe on en
néglige la chair. A trop vouloir pénétrer le Verbe, on finit par n’être plus
tourné que vers soi-même, à n’être plus envers soi-même que commencement et
fin. Faire l’ascension du ciel et y contempler le Verbe, se fondre en lui, ce
fut ce que firent certains des premiers chrétiens, au mépris de la chair.
Demandons-nous, à cet instant, si la direction d’une
vie c’est que la chair se fasse Verbe ? La personne humaine ne vit pas
pour se débarrasser la condition humaine ; la personne humaine vit dans la
condition humaine, elle a charge de l’épouser.
Dans quelle direction une vie doit-elle être
vécue ? (deuxième remarque) Pour cette deuxième remarque, nous nous
demandons dans quelle direction la vie de Jésus-Christ a été vécue. Et le
prologue de l’évangile de Jean nous répond avec une formule d’une précision et
d’une compacité indépassables : le Verbe s’est fait chair. S’il est
d’ailleurs un dévoilement dans l’évangile de Jean, il est exactement là :
le Verbe s’est fait chair. Dieu qui était Dieu en lui-même et pour lui-même est
devenu humain. L’arrogante et originaire suffisance de Dieu décide de n’être
que pour, et par l’humanité. Lorsque le Verbe se fait chair, il ne le fait pas
à moitié. Certes, il n’en est pas moins Verbe, et il a sur les éléments et sur
les êtres humains une puissance absolue. Jésus-Christ, Verbe fait chair,
accomplit donc des signes incroyables et tient des propos stupéfiants. Mais il
montre aussi ce qu’est la chair. Il montre aussi que le Verbe fait chair ne
veut pas pouvoir tout tout seul. Il veut que les êtres humains avancent et
aillent loin en bonté, en grâce et en vérité. Il montre aussi, à l’inverse que
la chair ne veut spontanément ni de vérité, ni de bonté ni de grâce. Il appelle
pourtant la chair à faire le choix de la vérité, de la bonté et de la grâce. Ce
choix, lui-même, il le fait, il l’assume, toute sa vie, jusqu’à la croix, et
au-delà.
Nous avons vu ainsi que le Verbe peut se faire chair.
Et nous avons vu aussi que la chair qui veut se faire Verbe ne peut que se
perdre, se refermer sur elle-même… Comment devons-nous vivre, nous, qui sommes
nés de la chair ? Nous sommes invités à recevoir le Verbe fait chair, à
croire en son nom, à devenir ainsi enfants de Dieu. Nous sommes invités à nous
laisser enfanter par Dieu, à devenir chair par le Verbe, et avec le Verbe.
Recevoir la vie, c’est ce à quoi nous sommes appelés, à l’accueillir, lui dire
oui, et oui jusqu’où la chair va, c'est-à-dire la mort.
Vivre, c’est croire. Croire, c’est l’un des maîtres
mots de l’évangile de Jean. Une vie sans foi, une vie sans croire, c’est avoir
peur de la vie et fuir devant la mort. Croire, c’est regarder la mort en face
et proclamer l’amour de la vie.
Et dans la proclamation concrète de cet amour de la
vie, nous pouvons retrouver le moment mystique par lequel commence l’évangile
de Jean. Nous n’avons pas condamné ce moment, ni l’émotion, ni l’extase qui le
caractérisent. Mais chair nous sommes, et chair nous demeurons. Jésus-Christ
nous dévoile Dieu. Ce dévoilement est dévoilement de la chair, dans la chair.
Il est dévoilement dans la précarité, dans la finitude de nos vies. Il est
dévoilement dans nos paroles et dans nos actes lorsque nous ne trompons
personne sur nous-mêmes, et sur Dieu. La grâce et la vérité adviennent ainsi
dans la vie.
Musique
Cène
Confession de foi servant de préface :
Louons Dieu:
Nous te rendons grâces, Dieu notre Père,
car tu nous as donné celui que les prophètes ont annoncé,
Jésus-Christ, ton Fils unique, notre Sauveur.
“ Etant de condition divine, il n’a pas voulu tirer profit de son égalité avec toi, mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable à nous.
Ayant paru comme un homme, il s’est abaissé, se rendant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix.
C’est pourquoi tu l’as souverainement élevé et tu lui as donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin que tout genou fléchisse et que toute langue confesse à ta gloire, que Jésus-Christ est le Seigneur. ”
32/13/364 Nuit
lumineuse
Père, au moment de nous approcher de cette table,
nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection,
et nous attendons son retour.
Il n’y a ici qu’un peu de pain et un peu de vin.
Envoie sur nous ton Saint-Esprit pour que nous les recevions comme les signes dont notre foi a besoin pour discerner la présence de Jésus-Christ au coeur de notre vie.
Nous sommes avides de posséder, de conquérir,
de consommer, mais la vraie vie consiste à t’appartenir, à être vaincus par ton amour,
à se déposséder pour mieux servir et pour mieux donner.
Par ce repas, fais-nous renaître à l’image de celui qui s’est donné lui-même pour nous.
Invitation, fraction
élévation partage action de grâce
FIN de la Cène
32/28/380
Aujourd’hui le roi des cieux
Musique
Puis Notre père, comme
action de grâce
Annonces
Offrande
Bénédiction
(en forme de confession de foi)
Donne-nous d’accueillir ta Parole et de pouvoir la partager,
comme on partage le pain, entre nous, en famille ou entre amis.
Dieu vous bénit.
Que l'amour, par le Père, soit répandu en vos cœurs.
Que la paix, par le Fils, naisse de votre témoignage.
Que l'espérance, par l'Esprit-Saint, anime votre vie.
32/31/386 Écoutez
un saint cantique
Musique