http://www.liberation.fr/france/2015/11/15/attaques-de-paris-qui-sont-les-victimes_1413563
On n'a rien vu, ou presque rien.
C'est que la pudeur interdit de porter le regard sur ceux qui tirent et sur ceux qui tombent.
Les fleurs et les gens qui pleurent, à République, ou devant le Bataclan, on les a vus.
On n'est ni juif, ni Charlie. On est juste un passant, épargné en passant, ou tué en passant.
On invoque le nom de Dieu.
C'est que la pudeur interdit de porter le regard sur ceux qui tirent et sur ceux qui tombent.
Les fleurs et les gens qui pleurent, à République, ou devant le Bataclan, on les a vus.
On n'est ni juif, ni Charlie. On est juste un passant, épargné en passant, ou tué en passant.
On invoque le nom de Dieu.
Et maintenant, que fait-on ? On a peur et on continue.
Si Dieu nous maintient en vie, il est Dieu.
Si Dieu réclame nos vies, il est Dieu.
Si Dieu nous maintient en vie, il est Dieu.
Si Dieu réclame nos vies, il est Dieu.
Pour l'heure, puissions nous écraser ces gens. Remercier sans jubilation déplacée ceux qui l'auront fait pour nous.
Et quand nous paraîtrons au tribunal du Tout Puissant, puissions-nous dire, résolus :
Oui, Seigneur, nous l'avons fait ;
Et nous avons approuvé ceux qui l'ont fait pour nous.
Juge-nous maintenant.
Oui, Seigneur, nous l'avons fait ;
Et nous avons approuvé ceux qui l'ont fait pour nous.
Juge-nous maintenant.