dimanche 10 juillet 2016

Ce qui est écrit, et comment on le lit (Luc 10,25-37)

A mes lecteurs et lectrices, je veux signaler que ce dimanche, et dimanche prochain aussi, les prédications seront tout à la fois brèves et bilingues (français et néerlandais). Cela tient à ce qu'un effort est fait ici pour l'accueil en été de néerlandophones... Et comme les cultes sont aussi célébrés en deux langues - voire trois, l'anglais pouvant s'ajouter si nécessaire - le choix a été fait, pour la prédication, de formats courts.
Mais je ne suis pas néerlandophone - la traduction n'est pas de moi. J'ai grande confiance dans mes traducteurs. J'ajoute que, si besoin était, je pourrais communiquer ce sermon en langue anglaise... mon petit anglais me permet quelque chose d'intelligible, je crois.
Luc 10
25 Et voici qu'un légiste se leva et lui dit, pour le mettre à l'épreuve: «Maître, que dois-je faire pour recevoir en partage la vie éternelle?»
26 Jésus lui dit: «Dans la Loi qu'est-il écrit? Comment lis-tu?»
27 Il lui répondit: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même.»
28 Jésus lui dit: «Tu as bien répondu. Fais cela et tu auras la vie.»
29 Mais lui, voulant montrer sa justice, dit à Jésus: «Et qui est mon prochain?»
30 Jésus reprit: «Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba sur des bandits qui, l'ayant dépouillé et roué de coups, s'en allèrent, le laissant à moitié mort.
31 Il se trouva qu'un prêtre descendait par ce chemin; il vit l'homme et passa à bonne distance.
32 Un lévite de même arriva en ce lieu; il vit l'homme et passa à bonne distance.
33 Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de l'homme: il le vit et fut pris de pitié.
34 Il s'approcha, banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin, le chargea sur sa propre monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui.
35 Le lendemain, tirant deux pièces d'argent, il les donna à l'aubergiste et lui dit: ‹Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose de plus, c'est moi qui te le rembourserai quand je repasserai.›
36 Lequel des trois, à ton avis, s'est montré le prochain de l'homme qui était tombé sur les bandits?»

37 Le légiste répondit: «C'est celui qui a fait preuve de bonté envers lui.» Jésus lui dit: «Va et, toi aussi, fais de même.»
Prédication
            Il doit y avoir ici l’un des plus importants versets de la Bible. En fait, deux versets de la Bible sont ensemble pour moi le plus important verset de la Bible. L’autre est dans le livre du Lévitique (20,8) : « Vous garderez mes lois, et vous les mettrez en pratique. Cela fait deux verbes, pour deux actions différentes, mais pour une seule sanctification.
            Ici, avec Luc, ces deux verbes deviennent deux questions : qu’est-il écrit dans la loi ? Quelle lecture en donnes-tu ? Et la signification de la seconde question est clairement : quel est ton comportement ? quels sont tes actes ? que fais-tu en te justifiant par ta connaissance des Ecritures ? et que fais-tu en accord avec ta propre lecture de la Bible et de quoi tu attendes de recevoir un certain profit de la part de Dieu lui-même ?

            Nous connaissons tous l’histoire de ces quatre hommes, l’un étant presque mort, deux étant supposé être des gens très saints et très importants, le troisième étant un Samaritain. A Jérusalem, on avait l’habitude de haïr les Samaritains, pour d’obscures et stupides raisons de pureté raciale… mais nous savons que les Samaritains étaient des lecteurs de la Torah, tout comme les Juifs ; et qu’ils étaient aussi des adorateurs de Dieu, tout comme les Juifs. Et c’est pourquoi cette parabole pouvait être choquante pour le légiste qui était là pour mettre Jésus à l’épreuve.
            Regarde, dit Jésus, ce qu’un Samaritain fait, sans se justifier en aucune manière ; et toi, peut-être pas toi mais tes frères en connaissance sacrée et en en observance, que ferais-tu ? Choisirais-tu ta pureté rituelle, ou la vie d’un homme ? Il ne devrait y avoir qu’une seule réponse possible. Mais, malheureusement, il y en a deux. Choisir la vie d’un homme sans espérer rien d’autre que cette vie devrait être cette seule réponse, selon l’évangile et la seule volonté de Dieu. Mais combien de fois les humains choisissent-ils plus ou moins l’autre réponse ? Plus ou moins c’est toujours trop lorsqu’il s’agit en fait de mépris et d’autojustification.

            Alors, demande Jésus, qui a été le prochain de la victime ? Le Samaritain. And de qui serais tu, toi, le prochain ?
            C’est une question que Jésus nous pose. Et c’est aussi une réponse qu’il donne au Légiste – et peut-être à nous aussi. Lorsque tu es un tel prochain, comme le Samaritain le fut, sans aucune raison et sans attendre aucune sorte de récompense, tu as la vie éternelle, non pas à cause de ton acte. Mais parce qu’agir de cette manière n’est rien de moins que la vie éternelle.

            Puissions-nous tous vivre ainsi. Et que Dieu nous soit en aide. Amen
Preek
            Het betreft hier een van de belangrijkste verzen uit de Bijbel. In feite zijn er twee verzen van de Bijbel samen voor mij het belangrijkste in de Bijbel. De andere is Leviticus 20 vers 8: ' Wees dus gehoorzaam aan mijn wetten en ga daarnaar te werk’. Dit zijn twee werkwoorden, voor twee verschillende acties, maar voor een enkele heiliging.

            Hier, met Lucas, worden deze twee werkwoorden twee vragen: Wat staat er in de wet? Wat leest u? En de zin van de tweede vraag is duidelijk: wat doet u er mee? Wat zijn uw acties? Wat doet u als rechtvaardiging van uw kennis van de Schrift? En wat doet u op basis van wat u zelf leest in de Bijbel, en verwacht u beloond te worden van de kant van God zelf?

            We kennen allemaal de geschiedenis van deze vier mannen, één bijna dood, twee worden verondersteld zeer vrome en belangrijke mensen te zijn, de derde is een Samaritaan. In Jeruzalem had men over het algemeen een afkeer van de Samaritanen om onduidelijke, stompzinnige regels van raszuiverheid... maar we weten ook dat de Samaritanen de Thora lazen, net als Joden; en zij vereerden God, ook net als de Joden. En dit is waarom deze gelijkenis ergerlijk kan zijn voor de wetgeleerde die daar was om Jezus op de proef te stellen.

            Kijk, zei Jezus, wat een Samaritaan deed, geheel zonder eigenbelang; en u, en misschien niet u, maar uw broeders met hun vrome kennis en levensstijl, wat zou u, wat zouden zij doen? Kiest u voor uw rituele zuiverheid, of het leven van een man? Er is maar één antwoord mogelijk. Maar, helaas, zijn er twee. Kiezen voor het leven van een man zonder meer te verwachten dan dat leven, dat is het enige antwoord volgens het evangelie en de wil van God. Maar hoe vaak kiezen mensen min of meer voor het andere antwoord? Min of meer is nog altijd te veel, want het gaat hier eigenlijk om minachting en zelfrechtvaardiging.

            En, vraagt Jezus, wie was de naaste van het slachtoffer? De Samaritaan. En van wie bent u, ben jij de naaste.

            Het is een vraag die Jezus ons stelt. En het is ook een antwoord dat hij geeft aan de wetgeleerde - en misschien ook aan ons. Wanneer u een naaste bent, net zoals de Samaritaan het was, zonder enige reden en zonder een soort van beloning te verwachten, hebt u het eeuwige leven - niet vanwege uw daden. Maar omdat uw handelen op deze manier niets minder is dan het eeuwige leven.

            Dat wij allen zo mogen leven. En dat God ons daarbij helpt. Amen