samedi 26 avril 2025

Objectif croire (Jean 20,19-31)

Jean 20

 19 Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des Juifs, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d'eux et il leur dit: «La paix soit avec vous.»

 20 Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie.

 21 Alors, à nouveau, Jésus leur dit: «La paix soit avec vous. Comme le Père m'a envoyé, à mon tour je vous envoie.»

 22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit: «Recevez l'Esprit Saint;

 23 ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.»

 24 Cependant Thomas, l'un des Douze, celui qu'on appelle Didyme, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint.

 25 Les autres disciples lui dirent donc: «Nous avons vu le Seigneur!» Mais il leur répondit: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n'enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n'enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas!»

 26 Or huit jours plus tard, les disciples étaient à nouveau réunis dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vint, toutes portes verrouillées, il se tint au milieu d'eux et leur dit: «La paix soit avec vous.»

 27 Ensuite il dit à Thomas: «Avance ton doigt ici et regarde mes mains; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d'être incrédule et deviens un homme de foi.»

 28 Thomas lui répondit: «Mon Seigneur et mon Dieu.»

 29 Jésus lui dit: «Parce que tu m'as vu, tu as cru; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru.»

 30 Jésus a opéré sous les yeux de ses disciples bien d'autres signes qui ne sont pas rapportés dans ce livre.

 31 Ceux-ci l'ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

1. préambule

Dans ce texte qui semble bien clore l’évangile de Jean, je voudrais relever trois balises :

  1. la première balise s’appelle Thomas : si je ne vois pas, je ne crois pas (25)

  2. la seconde Jésus : heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru (29)

  3. la troisième est de Jean : ceci a été écrit pour que vous croyiez (31)


Juste après Pâques, juste après la semaine sainte qui est très picturale, très visuelle, pourquoi cette insistance sur regarder ? Et sur croire ?


L’élément central de la prédication chrétienne, j’entends la résurrection de Jésus-Christ, est tout ce qu’on veut sauf un événement que l’on voit ! A ce point qu’il y a un critère très sûr qui sépare les évangiles apocryphes des évangiles canoniques : la représentation de la résurrection. Dans les évangiles canoniques, la résurrection ne se montre pas. Mais la tentation de regarder est toujours forte : nous regardons le tombeau vide, et nous laissons de côté le vide du tombeau.


Ces trois balises nous invitent à envisager la foi sous la forme d’un parcours.


Je voudrais, en commentant notre texte, ébaucher ce parcours, en m’appuyant sur trois mots : raisonner ; faire confiance ; décider1.

2.raisonner

Du personnage de Thomas, nous pouvons commencer par considérer sa demande : on lui dit, « nous avons vu le Seigneur », et lui, qui n’était pas là, il exige de voir. Cette exigence est parfois vue comme un caprice, mais on peut tout aussi bien l’interpréter comme une simple demande de la raison : on attend une preuve matérielle. Lequel d’entre nous, devant une annonce extraordinaire, n’invoque pas la sagesse populaire, ‘je suis comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois !’, mais en disant cela, il ne s’agit déjà plus de croire… Ce que nous voulons dire, c’est que l’exigence de Thomas est une demande de quelque chose (il faudrait pouvoir dire, ‘j’en ai la preuve, donc c’est vrai !’ La demande de Thomas, c’est de posséder (d’avoir, de voir) le ressuscité, ou au moins de posséder personnellement une vision !


Cette exigence de raison (vouloir une preuve) peut-elle être harmonisée avec la résurrection ? Nous parlons bien d’harmoniser (de faire aller ensemble) raisonner, et croire !, car la question qui nous est posée, à tous, est bien celle-ci : comment croire à cela qui est seulement raconté par quelques textes vieux, et qui n’ont été écrit que longtemps après les faits qu’ils semblent établir ?

Et quand ce texte lui-même nous fait lire « heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru » a-t-il statut de preuve ? Si nous décidions que ce texte a, littéralement, le statut de preuve, nous n’aurions en aucun cas avancé, et bien pire, nous tomberions sous les accusations d’idolâtrie dont la bible est remplie...

Est-il exigé d’arrêter de raisonner pour commencer à croire ?2 Cela serait singulièrement inconséquent : aucun dialogue, aucune organisation, aucune réflexion ne serait possible entre nous si nous en étions là. Nous pourrions être une masse gesticulante, et vociférante, ou muets, indifféremment, mais pas une communauté chrétienne.


Seulement, il n’en reste pas moins que l’exigence de raisonner conduit à une impasse vis à vis de croire : si je ne vois pas, je ne crois pas. Je n’ai pas vu, dit Thomas (et nous sommes tous les jumeaux de Thomas), je ne crois pas, je ne croirai jamais. Thomas est allé jusqu’au bout de la raison, et il découvre que la raison ne produit pas la foi3.


3.AVOIR confiance (ou faire confiance)

Nous pouvons bien observer que le récit qui est fait à Thomas par ses amis devrait lui suffire, et le convaincre. Il ne lui suffit pas, nous devons le constater.


Quelle est la nature de ce sentiment qui fait qu’on croit ce qu’on vous dit ? Que va-t-il manquer à ce que Thomas éprouve pour les autres disciples pour qu’il croie cette chose énorme : nous avons vu le Seigneur !

Et pour le dire encore, et cela vaut pour tout énoncé entendu, pour toute phrase, et même pour un sourire, pour une poignée de main : que faut-il, lorsque nous nous rencontrons, pour que ce que nous entendons produise en nous quelque chose (une émotion, un engagement, un changement) ? que faut-il pour que la poignée de main ne soit pas perçue comme une agression, un sourire comme une provocation ? que faut-il pour qu’une déclaration d’amour ne soit pas interprétée comme une plaisanterie ?


Nous évoquons ici qu’il y a un risque qui est pris dans toute situation où nous engageons quelque chose de nous. Ce risque est pris seulement si nous avons au moins un peu confiance. Et au plus profond de nous, il n’y a rien entre la confiance et la peur. Nous devons constater qu’entre Thomas et les autres disciples, la confiance ne règne pas. Mais saurait-on en faire reproche à Thomas ? Son Seigneur est mort, il est orphelin, il a peur. Y a-t-il quoi que ce soit qui pourrait lui inspirer confiance ? Le défi de raison qu’il lance (si je ne vois pas, si je ne touche pas, jamais au grand jamais je ne croirai), est à la mesure de sa déception, de sa peur, et peut être de son chagrin.


Qu’en est-il de nous lorsque nous lisons ce texte qui est écrit ‘afin que vous croyiez...’, est-ce que nous pouvons lui faire confiance ? Ce texte n’est-il pas toujours une preuve qu’une communauté se donne pour se nourrir et se défendre ?4 Faire confiance (il s’agit de cela) n’a jamais rien de raisonnable, sinon, ça n’est plus confiance, mais calcul. Or, est-ce qu’on calcule un acte de foi, est-ce qu’on calcule une histoire d’amour ? Faire confiance n’est ni exigible, ni raisonnable. Cela est, ou n’est pas.


4.décider (ou Décision)

Arrivé à ce point, il nous faut récapituler :

  • nous avons maintenu l’exigence de raison, tout en sachant que cette exigence ne peut produire la foi ;

  • nous avons exprimé qu’il suffirait que Thomas aie confiance, mais nous voyons que la confiance ne règne pas (il n’y a pas pour lui de témoin de la irrécusable de la résurrection).

C’est l’impasse, apparemment.


Comment faire comprendre cette notion si difficile de décision, telle que nous cherchons à l’approcher ?

Le texte biblique est riche de décisions, et d’impasses. Qu’est-ce qui décide Thomas à croire ? Jésus apparaît, soit. Mais Qu’est-ce qui décide Abraham à partir ? Jonas à prêcher à Ninive ? Moïse à parler à ses frères ?


Deux moments, une décision a deux moments pour celui qui la prend :

  1. le premier, c’est la rencontre, avec celui qui dit qui je suis ! C’est bien de Nathan, d’un autre, et seulement d’un autre que David peut apprendre ce qu’il sait et ne veut pas savoir de lui-même.

  2. le second, c’est de prendre acte de qui il est ! En quelque sorte, décider, c’est se rencontrer soi-même : ‘cet homme, c’est toi !’ dit Nathan le prophète à David, révélation à David de ce qu’il est !


Dans notre texte de ce matin, l’un et l’autre se télescopent : l’apparition du ressuscité, et son propos, placent Thomas exactement devant l’impasse de son raisonnement, et devant l’insuffisance de sa confiance.


Seulement, entre les deux moments, la différence est immense : prendre acte de qui je suis, cela se prépare : on pourrait à cet égard parler d’une ascèse préparatoire ; mais la rencontre, comment pourrait-elle être prévue ? C’est simplement contradictoire ; l’émotion ne se commande pas, le Ressuscité ne se convoque pas, Dieu ne se contraint pas !


5.retournement

La foi, c’est le don de la rencontre, mais dès lors, l’impasse de la raison et de la confiance est à proprement parler dépassée.


La foi, c’est l’illumination de la raison.

La raison, que nous ne voulions en aucun cas voir abdiquer, sous peine d’un basculement dans l’ineffable, pour la plupart, et pour un débordement d’autorité aveugle pour quelques uns, est une raison partagée, et illuminée. Et en ce sens, la confession de foi de Thomas ‘Mon Seigneur et mon Dieu !’ est une affirmation parfaitement raisonnable, illuminée et raisonnable !


La foi, c’est la confiance.

La confiance se traduit en fait que ce texte, que nous tenions essentiellement pour douteux, devient pour nous un témoin fiable, et porteur de sens (Calvin ne dit rien d’autre lorsqu’il dit que l’Ecriture ne devient Parole de Dieu en nous que par le témoignage intérieur du Saint Esprit). Plus fortement encore, l’on peut dire que n’ayant pas vu, et ayant cru, nous sommes néanmoins contemporains des faits qui nous sont relatés, contemporains du Christ. Ou encore, Jésus est vivant.


La confiance se traduit aussi, et surtout, en ce que nous sommes les uns pour les autres, ici, et pour ceux qui nous côtoient, ailleurs, des témoins véritables de ce que nous annonçons.



jeudi 24 avril 2025

Jeudi et Vendredi (célébrations de semaine sainte)


 

JEUDI SAINT 2025 – Marc 14

                                    MUSIQUE

 

OUVERTURE

            Nous lisons ce soir le 14ème chapitre de l’évangile de Marc, et en chantant des chants qui ne font pas tous partie du répertoire de la Passion, pour nous mémorial de notre attente, toujours exaucée, jamais satisfaite...

 

PRIERE

            Notre Dieu, notre Père, loué sois-tu de nous avoir donné ton Fils, Jésus Christ,

            Permets que nous l’entendions, que nous l’écoutions, que nous le comprenions.

            Permets que, pendant cette semaine sainte, nous ne fermions pas les yeux sur ce qu’il est, ni sur ce que nous sommes.

            Donne-nous des cœurs disponibles, des cœurs accueillants.

            Amen

 

TOB  Mark 14:1 La Pâque et la fête des pains sans levain devaient avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse pour le tuer.

 2 Ils disaient en effet: «Pas en pleine fête, de peur qu'il n'y ait des troubles dans le peuple.»

 

                                    CHANT : 31/02 Le sauveur va naître

 

 3 Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux et, pendant qu'il était à table, une femme vint, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum de nard, pur et très coûteux. Elle brisa le flacon d'albâtre et lui versa le parfum sur la tête.

 4 Quelques-uns se disaient entre eux avec indignation: «À quoi bon perdre ainsi ce parfum ?

 5 On aurait bien pu vendre ce parfum-là plus de trois cents pièces d'argent et les donner aux pauvres ! » Et ils s'irritaient contre elle.

 6 Mais Jésus dit: «Laissez-la, pourquoi lui faire de la peine ? C'est une bonne œuvre qu'elle vient d'accomplir pour moi.

 7 Des pauvres, en effet, vous en avez toujours avec vous, et quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien. Mais moi, vous ne m'avez pas pour toujours.

 8 Ce qu'elle pouvait faire, elle l'a fait: d'avance elle a parfumé mon corps pour l'ensevelissement.

 9 En vérité, je vous le déclare, partout où sera proclamé l'Évangile, dans le monde entier, en souvenir d’elle, on racontera aussi ce qu’elle a fait. »

 

                                    CHANT : 31/17 2-3 Ô mon peuple prend courage

 

 10 Judas Iscariote, l'un des Douze, s'en alla chez les grands prêtres pour leur livrer Jésus.

 11 À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l'argent. Dès lors Judas chercha le meilleur moment pour le livrer. 

            Les pouvoirs en place voulaient se débarrasser de Jésus, discrètement, et avant la fête, pour qu’il n’y a pas de tumulte… et pour cela il leur fallait un traitre. Ce traitre fut Judas.

 

 12 Le premier jour des pains sans levain, où l'on immolait la Pâque, ses disciples lui disent: «Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque?»

 13 Et il envoie deux de ses disciples et leur dit: «Allez à la ville; un homme viendra à votre rencontre, portant une cruche d'eau. Suivez-le

 14 et, là où il entrera, dites au propriétaire: ‹Le Maître dit: Où est ma salle, où je vais manger la Pâque avec mes disciples?›

 15 Et lui vous montrera la pièce du haut, vaste, garnie, toute prête; c'est là que vous ferez les préparatifs pour nous.»

 16 Les disciples partirent et allèrent à la ville. Ils trouvèrent tout comme il leur avait dit et ils préparèrent la Pâque.

 

                                    MUSIQUE

 

 17 Le soir venu, il arrive avec les Douze.

 18 Pendant qu'ils étaient à table et mangeaient, Jésus dit: «En vérité, je vous le déclare, l'un de vous va me livrer, un qui mange avec moi.»

 19 Pris de tristesse, ils se mirent à lui dire l'un après l'autre: «Serait-ce moi?»

 20 Il leur dit: «C'est l'un des Douze, qui plonge la main avec moi dans le plat.

 21 Car le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est écrit de lui, mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne soit pas né, cet homme-là!»

 

                                    CHANT 49/13 strophes 1 et 2  Reste avec nous

 

 22 Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit, le leur donna et dit: «Prenez, ceci est mon corps.»

 23 Puis il prit une coupe et, après avoir rendu grâce, il la leur donna et ils en burent tous.

 24 Et il leur dit: «Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, versé pour la multitude.

 25 En vérité, je vous le déclare, jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai, nouveau, dans le Royaume de Dieu.»

 

                                    PARTAGE DU PAIN ET DE LA COUPE

 

 26 Après avoir chanté les psaumes, ils sortirent pour aller au mont des Oliviers.

 27 Et Jésus leur dit: «Tous, vous allez tomber, car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.

 28 Mais une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée.»

 29 Pierre lui dit: «Même si tous tombent, eh bien! pas moi!»

 30 Jésus lui dit: «En vérité, je te le déclare, toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois.»

 31 Mais lui affirmait de plus belle: «Même s'il faut que je meure avec toi, non, je ne te renierai pas.» Et tous en disaient autant.

 

                                    CHANT 44/11 strophes 1 et 4 Entre tes mains j’abandonne

 

 32 Ils arrivent à un domaine du nom de Gethsémani et il dit à ses disciples: «Restez ici pendant que je prierai.»

 33 Il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean. Et il commença à ressentir frayeur et angoisse.

 34 Il leur dit: «Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez.»

 35 Et, allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, si possible, cette heure passât loin de lui.

 36 Il disait: «Abba, Père, à toi tout est possible, écarte de moi cette coupe! Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux!»

 37 Il vient et les trouve en train de dormir; il dit à Pierre: «Simon, tu dors! Tu n'as pas eu la force de veiller une heure!

 38 Veillez et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation. L'esprit est plein d'ardeur, mais la chair est faible.»

 39 De nouveau, il s'éloigna et pria en répétant les mêmes paroles.

 40 Puis, de nouveau, il vint et les trouva en train de dormir, car leurs yeux étaient appesantis. Et ils ne savaient que lui dire.

 41 Pour la troisième fois, il vient; il leur dit: «Continuez à dormir et reposez-vous! C'en est fait. L'heure est venue: voici que le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.

 42 Levez-vous! Allons! Voici qu'est arrivé celui qui me livre.»

 

                                    MUSIQUE

 

 43 Au même instant, comme il parlait encore, survient Judas, l'un des Douze, avec une troupe armée d'épées et de bâtons, qui venait de la part des grands prêtres, des scribes et des anciens.

 44 Celui qui le livrait avait convenu avec eux d'un signal: «Celui à qui je donnerai un baiser, avait-il dit, c'est lui! Arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde.»

 45 Sitôt arrivé, il s'avance vers lui et lui dit: «Rabbi.» Et il lui donna un baiser.

 46 Les autres mirent la main sur lui et l'arrêtèrent.

 47 L'un de ceux qui étaient là tira l'épée, frappa le serviteur du Grand Prêtre et lui emporta l'oreille.

 48 Prenant la parole, Jésus leur dit: «Comme pour un hors-la-loi, vous êtes partis avec des épées et des bâtons pour vous saisir de moi!

 49 Chaque jour, j'étais parmi vous dans le temple à enseigner et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est pour que les Écritures soient accomplies.»

 

 50 Et tous l'abandonnèrent et prirent la fuite.

 51 Un jeune homme le suivait, n'ayant qu'un drap sur le corps. On l'arrête,

 52 mais lui, lâchant le drap, s'enfuit tout nu.

 

                                    CHANT 33/18 les trois strophes  Splendeur et gloire

 

 53 Ils emmenèrent Jésus chez le Grand Prêtre. Ils s'assemblent tous, les grands prêtres, les anciens et les scribes.

 54 Pierre, de loin, l'avait suivi jusqu'à l'intérieur du palais du Grand Prêtre. Il était assis avec les serviteurs et se chauffait près du feu.

 55 Or les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient contre Jésus un témoignage pour le faire condamner à mort et ils n'en trouvaient pas.

 56 Car beaucoup portaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne concordaient pas.

 57 Quelques-uns se levaient pour donner un faux témoignage contre lui en disant:

 58 «Nous l'avons entendu dire: ‹Moi, je détruirai ce sanctuaire fait de main d'homme et, en trois jours, j'en bâtirai un autre, qui ne sera pas fait de main d'homme.› »

 59 Mais, même de cette façon, ils n'étaient pas d'accord dans leur témoignage.

 60 Le Grand Prêtre, se levant au milieu de l'assemblée, interrogea Jésus: «Tu ne réponds rien aux témoignages que ceux-ci portent contre toi?»

 61 Mais lui gardait le silence; il ne répondit rien. De nouveau le Grand Prêtre l'interrogeait; il lui dit: «Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni?»

 62 Jésus dit: «Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la droite du Tout-Puissant et venant avec les nuées du ciel.»

 

 63 Le Grand Prêtre déchira ses habits et dit: «Qu'avons-nous encore besoin de témoins!

 64 Vous avez entendu le blasphème. Qu'en pensez-vous?» Et tous le condamnèrent comme méritant la mort.

 65 Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui couvrir le visage, à lui donner des coups et à lui dire: «Fais le prophète!» Et les serviteurs le reçurent avec des gifles.

 

                                    MUSIQUE

 

 66 Tandis que Pierre était en bas, dans la cour, l'une des servantes du Grand Prêtre arrive.

 67 Voyant Pierre qui se chauffait, elle le regarde et lui dit: «Toi aussi, tu étais avec le Nazaréen, avec Jésus!»

 68 Mais il nia en disant: «Je ne sais pas et je ne comprends pas ce que tu veux dire.» Et il s'en alla dehors dans le vestibule.

 69 La servante le vit et se mit à redire à ceux qui étaient là: «Celui-là, il est des leurs!»

 70 Mais de nouveau il niait. Peu après, ceux qui étaient là disaient une fois de plus à Pierre: «À coup sûr, tu es des leurs! et puis, tu es galiléen.»

 71 Mais lui se mit à jurer avec des imprécations: «Je ne connais pas l'homme dont vous me parlez!»

 72 Aussitôt, pour la deuxième fois, un coq chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite: «Avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois.» En y repensant, il pleurait.

 

Méditation

Voici Jésus tout seul,

Pas une main amie

Pas un visage connu

Et personne qui se tienne à ses côtés pour le défendre

 

Pourquoi ?

 

A-t-il parlé en vain ?

Ses paroles étaient-elles insuffisamment convaincantes ?

Ou trop obscures ?

 

A-t-il manqué de gentillesse ?

Ou de générosité ?

 

A-t-il été trop peu performant ?

Ou trop performant ?

 

Non… nous répondons non, et non encore.

Et nous finissons par buter sur notre première question.

 

Pourquoi ?

 

S’agissant des humains,

Il y a ceux qui voulaient le suivre,

Il y a ceux qui voulaient lui nuire,

Il y a aussi la foule des indifférents, ceux qui se contentent de se taire, ou ceux qui hurlent avec les loups,

Il n’y en a pas d’autres.

 

A cette étape de la vie de Jésus

Il n’y a personne pour redire ses paroles,

Personne pour se réclamer de lui…

 

Pourquoi ?

 

Ce devait être un engagement trop important,

Un enseignement trop compliqué,

Des polémiques trop dangereuses.

 

Alors Jésus est tout seul

 

Si nous avons suivi ses disciples dans toute cette histoire,

Il nous reste la mémoire de ses gestes

Il nous reste le souvenir de ses paroles,

Plus le pain et le vin partagés

Et nous ne comprenons pas trop

 

Il nous reste aussi les larmes de Pierre

Que nous comprenons,

Et qui sont peut-être les nôtres.

 

Voici Jésus tout seul, qui ne peut plus rien pour ses disciples,

Le Fils de Dieu n’est plus à leur côté

 

Que faire ?

Se souvenir, se raconter, attendre et prier

 

PRIERE

Barth, Se présenter devant Dieu, p.39 Item 2

            Seigneur notre Dieu ! Nous te louons et nous te remercions d’avoir voulu, dans ta miséricorde incompréhensible, t’abaisser si bas en ton Fils bien-aimé, par amour pour nous, afin de nous élever si haut en lui par amour pour toi. Nous te louons et nous te remercions pour le dessein prodigieux que tu as formé en faveur de ton peuple d’Israël et des Nations, parmi lesquelles tu as choisi nos pères. Nous te louons et nous te remercions pour notre élection gratuite et pour notre vocation. Nous ne louons et nous te remercions d’être aussi le Dieu des réprouvés et de ceux qui n’ont pas été appelés et de ne pas cesser de prendre paternellement soin de nous.

            Fais que nous ne nous lassions pas de te reconnaître et de t’adorer dans tous ces mystères. Permets-nous d’accueillir avec foi la Parole par laquelle tu veux te glorifier et nous donner la béatitude éternelle, la paix et la joie, et cela dans cette vie déjà.

            Nous te prions pour ton Eglise, ici et dans tous les pays.

            Nous te prions pour ceux qui exercent l’autorité dans le monde entier.

            Nous te prions pour les pauvres, pour les malades, les prisonniers, mes défaillants, les affligés, pour tous ceux qui souffrent et dont toi seul, peut-être, connais la souffrance, afin que tu les consoles par ta présence et par l’espérance de ton Royaume. Amen

 

                                    OFFRANDE

MUSIQUE pendant l’OFFRANDE

 

Notre Père

 

                                    CHANT 33/21 1-2-3-4 O Jésus ta croix domine

 

Et que le Seigneur vous bénisse et vous garde

Jusqu’au jour qu’il aura choisi pour la manifestation de son règne.

Qu’il vous donne la foi

Dans l’attente de la résurrection

Qu’il vous donne la paix

Amen

 

                                    MUSIQUE

 

 

VENDREDI SAINT 2025 – Marc 15

 

                                    MUSIQUE

 

                                    45/05 – (684)

                                    Ô Jésus ma joie

 

OUVERTURE

            Ô, Jésus ma joie… au plein milieu de la Passion, nous chantons – je vous fais chanter : Ô Jésus ma  joie. 

            Telle est la situation dans le texte de la Passion : c’est la nuit, c’est presque le matin, la comparution de Jésus devant le gouverneur romain est imminente. Et nous connaissons un peu la suite.

            Nous savons aussi que notre recueil de cantiques est pauvre en cantiques de lamentation. Nos anciens auraient-ils négligé quelque chose ? Auraient-ils eu peur de cet épisode terrible qu’est la fin de la Passion ?

            Ou bien, nous auraient-ils lancé comme une espèce de défi, ou même une sorte d’encouragement ? Encouragement à la joie. La joie : paisible recollection de soi… trouver la paix, comme ça, et accueillir la joie, dans l’instant ? C’est peut-être plutôt l’esquisse d’un chemin de paix, quelques premiers pas sur le chemin où la mort passe et où l’on espère que la vie, elle aussi, passera encore.

 

PRIERE

            Notre Dieu, notre Père, loué sois-tu de nous avoir donné Jésus, Roi des Juifs, Fils de Dieu

            Permets que nous l’entendions, que nous le voyons, que nous le comprenions.

            Donne-nous des cœurs disponibles, des cœurs accueillants.

            Amen

                                    MUSIQUE : CHORAL

 

Évangile selon Marc 15

1 Dès le matin, les grands prêtres tinrent conseil avec les anciens, les scribes et le Sanhédrin tout entier. Ils lièrent Jésus, l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate.

 2 Pilate l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui répond: «C'est toi qui le dis.»

 3 Les grands prêtres portaient contre lui beaucoup d'accusations.

 4 Pilate l'interrogeait de nouveau: «Tu ne réponds rien? Vois toutes les accusations qu'ils       portent contre toi.»

 5 Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate était étonné.

 6 À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu'ils réclamaient.

 7 Or celui qu'on appelait Barabbas était en prison avec les émeutiers qui avaient commis un meurtre pendant l'émeute.

 8 La foule monta et se mit à demander ce qu'il leur accordait d'habitude.

 9 Pilate leur répondit: «Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?»

 10 Car il voyait bien que les grands prêtres l'avaient livré par jalousie.

 11 Les grands prêtres excitèrent la foule pour qu'il leur relâche plutôt Barabbas.

 12 Prenant encore la parole, Pilate leur disait: «Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs?»

 

                             44/02 (655) 1-2-3

                             Seigneur je t’abandonne

 

13 De nouveau, ils crièrent: «Crucifie-le!»

 14 Pilate leur disait: «Qu'a-t-il donc fait de mal?» Ils crièrent de plus en plus fort: «Crucifie-le!»

 15 Pilate, voulant contenter la foule, leur relâcha Barabbas et il livra Jésus, après l'avoir fait flageller, pour qu'il soit crucifié.

 16 Les soldats le conduisirent à l'intérieur du palais, c'est-à-dire du prétoire. Ils appellent toute la cohorte.

 17 Ils le revêtent de pourpre et ils lui mettent sur la tête une couronne d'épines qu'ils ont tressée.

 18 Et ils se mirent à l'acclamer: «Salut, roi des Juifs!»

 

                             45/01 (680) 1-2-3

                             Ta volonté Seigneur mon Dieu

 

 19 Ils lui frappaient la tête avec un roseau, ils crachaient sur lui et, se mettant à genoux, ils se prosternaient devant lui.

 20 Après s'être moqués de lui, ils lui enlevèrent la pourpre et lui remirent ses vêtements. Puis ils le font sortir pour le crucifier.

 21 Ils réquisitionnent pour porter sa croix un passant, qui venait de la campagne, Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus.

 22 Et ils le mènent au lieu-dit Golgotha, ce qui signifie lieu du Crâne.

 23 Ils voulurent lui donner du vin mêlé de myrrhe, mais il n'en prit pas.

 24 Ils le crucifient, et ils partagent ses vêtements, en les tirant au sort pour savoir ce que chacun prendrait.

 25 Il était neuf heures quand ils le crucifièrent.

 26 L'inscription portant le motif de sa condamnation était ainsi libellée: «Le roi des Juifs».

 

                             33/18 (418) 1-2-3

                             Splendeur et gloire

 

 27 Avec lui, ils crucifient deux bandits, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche.

 28

 29 Les passants l'insultaient hochant la tête et disant: «Hé! Toi qui détruis le sanctuaire et le rebâtis en trois jours,

 30 sauve-toi toi-même en descendant de la croix.»

 31 De même, les grands prêtres, avec les scribes, se moquaient entre eux: «Il en a sauvé d'autres, il ne peut pas se sauver lui-même!

 32 Le Messie, le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous croyions!» Ceux qui étaient crucifiés avec lui l'injuriaient.

                                   

                                    MUSIQUE CHORAL

 

 33 À midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu'à trois heures.

 34 Et à trois heures, Jésus cria d'une voix forte: «Eloï, Eloï, lama sabaqthani?» ce qui signifie: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»

 35 Certains de ceux qui étaient là disaient, en l'entendant: «Voilà qu'il appelle Elie!»

 36 Quelqu'un courut, emplit une éponge de vinaigre et, la fixant au bout d'un roseau, il lui présenta à boire en disant: «Attendez, voyons si Elie va venir le descendre de là.»

 37 Mais, poussant un grand cri, Jésus expira.

 38 Et le voile du sanctuaire se déchira en deux du haut en bas.

                                   

                                    SILENCE

            Dieu aurait ainsi abandonné son Fils ? Nous imaginons Dieu, comme ça, filant à l’anglaise, prenant discrètement congé de son fils, et s’en retournant dans des cieux très éloignés, là où aucune prière ne l’atteint. Ce que nous pouvons faire en imagination au moins. Notre imagination est souvent fertile lorsqu’il s’agit de Dieu… notre imagination est diversement fertile, pour les choses appelant la louange elle produit plus volontiers que pour les choses appelant la lamentation et les larmes. La prière humaine, dans ses formes liturgiques, est asymétrique. Que peut-on prier – qui peut-on prier – lorsque le chaos et la douleur sont présents ?

            Et le crucifié, Roi des Juifs, qu’a-t-il pensé, au bout de son supplice, lorsque tout, absolument tout s’est écroulé et qu’il n’a même pas vu l’ombre d’un seul de ses disciples pour lui indiquer qu’il n’avait pas œuvré en vain ?

            Dieu m’a abandonné, a-t-il crié, et prié, une prière vide pour une espérance vide et en face du néant. C'est-à-dire que – pardonnez-moi le propos – c’est foutu… le meilleur des enseignements a été donné par le meilleur des maîtres, la chair, le sang, la science, la rhétorique, pour rien, absolument et définitivement rien, une détresse à la hauteur de l’engagement, car lorsque l’engagement est total, la détresse est totale.

                 

                             33/17 (655) 1-2-3

                             Jésus qui mourut pour moi

 

Marc 15 39 Le centurion qui se tenait devant lui, voyant qu'il avait ainsi expiré, dit: «Vraiment, cet homme était Fils de Dieu.»

 40 Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, et parmi elles Marie de Magdala, Marie, la mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé,

 41 qui le suivaient et le servaient quand il était en Galilée, et plusieurs autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.

 42 Déjà le soir était venu, et comme c'était un jour de Préparation, c'est-à-dire une veille de sabbat,

 43 un membre éminent du conseil, Joseph d'Arimathée, arriva. Il attendait lui aussi le Règne de Dieu. Il eut le courage d'entrer chez Pilate pour demander le corps de Jésus.

 44 Pilate s'étonna qu'il soit déjà mort. Il fit venir le centurion et lui demanda s'il était mort depuis longtemps.

 45 Et, renseigné par le centurion, il permit à Joseph de prendre le cadavre.

 46 Après avoir acheté un linceul, Joseph descendit Jésus de la croix et l'enroula dans le linceul. Il le déposa dans une tombe qui était creusée dans le rocher et il roula une pierre à l'entrée du tombeau.

 47 Marie de Magdala et Marie, mère de José, regardaient où on l'avait déposé.

                                   

                                    MUSIQUE : musique  33/28 Were you there when they crucified my Lord

 

            Et voici qu’aux voix qui ont parlé du Roi des Juifs, des voix que nous qualifierons d’autochtones, plus Pilate, gouverneur romain, habitué à discuter avec les autorités de Jérusalem et de Judée, à ces voix, donc, vient s’ajouter une autre voix, pour parler de Jésus, une autre appellation, un autre titre, Fils de Dieu. Ça n’est pas une appellation nouvelle, mais elle est rare dans l’évangile de Marc. Et surtout cette appellation fait partie du premier verset de l’évangile, qui est un titre, un projet. Marc 1,1 : « Commencement de l’Évangile de Jésus Christ Fils de Dieu ».

            Et à la fin – ou presque fin – fin de la passion – et donc conclusion de l’évangile, ce qu’on vous explique, ce qu’on vous invite à croire au sujet de cet homme-là : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu »

            Entre les deux Marc 1,1 et Marc 15,39 et donc dans les versets que nous méditons, Jésus est Roi des Juifs. Ce qui met sous nos yeux une question, Roi des Juifs, Fils de Dieu, est-ce la même chose ?

            Roi des Juifs en tout cas, c’est assez compréhensible. Non pas une royauté politique ou hiératique, tout le monde le sait, mais roi des Juifs, c’est une manière de s’en tenir aux Écritures, avec une foi et une application haussées jusqu’à l’obstination, c’est une générosité portée jusqu'à l’effacement de soi, c’est une fraternité portant d’ailleurs au-delà des frontières ethniques, nationales et confessionnelles, c’est tout cela, Roi des Juifs.

            Mais Fils de Dieu ? C’est un centurion romain qui le dit au pied de la croix. Un Romain ? Qu’est-ce qu’un Romain commis d’office au pied d’un crucifix, avec pour titulus le roi des Juifs peut comprendre à cette affaire entre Juifs ? Quelque chose, pas grand-chose, mais suffisamment pour essayer de dire ce qu’il ressent. Ce qu’il ressent, il le traduit en langue et en culture religieuse romaines. Le centurion romain s’essaie à la théologie.

            Ce qui donne fils de Dieu, qui est le bagage d’un centurion romain. Car les dieux romains sont capables d’enfanter, et les enfants des dieux romains peuvent mourir.

            Quant à Marc, le premier des évangiles, dont on dit parfois que c’est à Rome qu’il a été formé, il essaie de porter les croyants à croire ensemble, de les porter à la fraternité, tous enfants d’un même Dieu, en assimilant diverses formes des dieux, du juif, et du romain. Et les discussions œcuméniques qui ont lieu depuis lors n’ont fait que suivre cette voie, cette méthode.

 

Offrande

                             MUSIQUE pendant l’offrande

 

NOTRE PERE

 

                             43/07 (642) 1-2-3 : Venez au prince de la vie

 

Bénédiction

                                    MUSIQUE DE FIN