Barcelone, Raqqa... pendant que certains courent les montagnes et, dans une solitude bénie, voient apparaître devant leurs un monde qui pourrait sembler être en paix.
Que Dieu veuille nous prendre en pitié.
Matthieu 16
13 Arrivé dans la région de Césarée de Philippe,
Jésus interrogeait ses disciples: «Au dire des hommes, qui est le Fils de
l'homme?»
14 Ils dirent: «Pour les uns, Jean le Baptiste; pour
d'autres, Elie; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes.»
15 Il leur dit: «Et vous, qui dites-vous que je
suis?»
16 Prenant la parole, Simon-Pierre répondit: «Tu es
le Christ, le Fils du Dieu vivant.»
17 Reprenant alors la parole, Jésus lui déclara:
«Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car ce n'est pas la chair et le sang qui
t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
18 Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur
cette pierre je bâtirai mon Église, et la Puissance de la mort n'aura pas de
force contre elle.
19 Je te donnerai les clés du Royaume des cieux;
tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu
délieras sur la terre sera délié aux cieux.»
20 Alors il commanda sévèrement aux disciples de ne
dire à personne qu'il était le Christ.
21 À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à
ses disciples qu'il lui fallait s'en aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la
part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être mis à mort et, le
troisième jour, ressusciter.
22 Pierre, le tirant à part, se mit à le
réprimander, en disant: «Dieu t'en préserve, Seigneur! Non, cela ne t'arrivera
pas!»
23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre:
«Retire-toi! Derrière moi, Satan! Tu es pour moi occasion de chute, car tes
vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.»
Prédication :
« Tu
es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » Ces paroles que
Jésus adressa à Pierre sont reçues par des millions de fidèles comme
établissant Pierre et ses successeurs à Rome comme les leaders, les chefs de
l’Eglise unique et éternelle. Et nous n’allons pas discuter ni contester
aujourd’hui cette compréhension des mots de Jésus. Nos pères de la Réforme
l’ont fait avant nous et pour nous.
En un sens,
ce serait plus simple pour nous de considérer simplement que Jésus s’adresse
seulement à Pierre et à ses successeurs en tant que leaders de l’Eglise unique
et éternelle. Parce que si c’est en ce sens que Jésus s’adresse ainsi à lui, il
ne s’adresse pas à nous de la même manière. Alors c’est plus facile, parce que
nous n’avons pas à répondre personnellement à la question de Jésus :
« Qui dites-vous – qui dis-tu – que je suis ? » Et n’étant pas
appelé à répondre à cette question, nous ne sommes pas en danger non plus de
retirer ce que nous venons de dire, ni de nous entendre dire ce qui va pourtant
être dit par Jésus juste après : « Arrière de moi Satan. Tu me fais
honte, parce que tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des
humains. »
De fait,
Pierre n’est pas le seul destinataire de la question de Jésus. La compréhension
de ces versets qui est celle de notre tradition est que chacun est appelé par
Jésus, appelé à être disciple, appelé à être prêtre, appelé à pardonner les
péchés, appelé à être témoin du Christ vivant, appelé à prêcher et à célébrer
les sacrements. Ainsi chacun d’entre nous est invité à répondre à la question
de Jésus : « Qui dis-TU que je suis ? »
Que
répondriez-vous ?
Et
bien ? Que répondriez-vous ? Jésus est le Christ, le Fils du Dieu
vivant. La réponse de Pierre est la vôtre.
Mais Pierre
ne répond pas « Jésus est… » Il répond à Jésus : « Tu
es… ». Il y a dans cette différence l’idée que la confession de foi de
Pierre ne vient pas de son esprit, mais de son cœur. La confession de Pierre est
un cri du cœur. Cela vient de la plus grande profondeur du cœur humain, cela
explose à l’intérieur comme une évidence, et cela explose à l’extérieur sous la
forme de mots, avant même d’avoir été pensé ou conceptualisé. C’est cela avec
Pierre : un cri qui jaillit. Ça devrait être cela… pour autant qu’on
puisse dire d’un cri qu’il devrait être un cri. Un cri, cela advient
spontanément, sinon ce n’est pas un cri.
Et bien
nous pensons que, s’agissant de Pierre, le jour où il a répondu à la question
de Jésus, sa réponse est ce cri qu’elle doit être. Sinon, pourquoi Jésus
déclare-t-il que Pierre est béni ?
Jésus
déclare que Pierre est béni. Non pas parce que Pierre a donné la bonne réponse
à la question du catéchisme : « Qui est Jésus ? » Personne
ne mérite jamais d’être béni parce qu’il a donné la bonne réponse à une
question du catéchisme. La bénédiction de Dieu vient en premier, avant toute
réponse humaine. C’est une idée théologique très optimiste, en face d’une idée
anthropologique très pessimiste : ce ne sont pas la chair et le sang qui
ont révélé à Pierre – ni à aucun d’entre nous – que Jésus est le Christ, le
Fils du Dieu vivant. Jésus déclare Pierre béni à cause de la révélation que
Pierre a reçue.
Cependant,
puisque nous avons précédemment refusé de considérer que Pierre est un être à
part, comme nous l’avons considéré juste comme un disciple et un témoin, ce que
chacun d’entre nous est appelé à être, nous ne pouvons pas considérer non plus
que la révélation qu’il a reçue est rare, voire unique. Bien au contraire, nous
devons reconnaître que cette révélation est plutôt commune, ordinairement très
profondément enracinée dans le cœur humain, le cœur de Pierre, le mien, et le
vôtre, et – répétons-le – plutôt commune.
La
bénédiction de Dieu vient en premier. Et la réponse de Pierre jaillit en
premier aussi. Pierre, avant les autres disciples, est le premier qui laisse la
réponse jaillir hors de lui. Qu’il soit béni pour cela… il fallait bien que
quelqu’un commence. Mais peut-être que la réponse de Pierre vient un petit peu
trop tôt.
Jésus va
être proclamé Christ et Fils du Dieu vivant. Mais pas seulement lorsqu’il est
un brillant enseignant, un guérisseur efficace, un polémiste à succès, un
boulanger divin et généreux et quelqu’un qui marche sur les eaux profondes… Un
jour, il sera trahi, abandonné, renié par le même Pierre, et crucifié. Va-t-il
aussi et encore être proclamé Christ et Fils du Dieu vivant ?
Si votre
première réponse, lorsque tout allait pour le mieux pour Jésus, était
« Oui ! Il est le Christ ! » et qu’elle venait de la
profondeur de votre cœur, un autre « Oui ! » est maintenant
attendu, venant du plus profond de la profondeur de votre cœur.
La croix,
c’est par excellence le lieu où Jésus sera reconnu et proclamé Christ et Fils
du Dieu vivant.
Nous ne devons jamais oublier ce
qu’était la crucifixion dans l’Empire Romain. Elle n’était pas seulement un
supplice cruel qui conduisait à la mort après une interminable et douloureuse
agonie, mais la manière la plus infamante et la plus honteuse de mourir.
Référée à l’attente d’un Messie ou d’un Sauveur, la mort de Jésus sur la croix est
un non sens absolu. Et pourtant, c’est le cœur de la foi chrétienne. Et bien c’est crucifié que Jésus peut et doit
être reconnu et proclamé Christ et Fils du Dieu vivant, dans ce non sens
absolu, non pas en dépit de la crucifixion, mais crucifié, pour toujours
crucifié, et crucifié là en lui et avec lui tous les saints Credo et toutes les
réponses convenables des catéchismes des Eglises.
Alors bien
sûr, les réponses du catéchisme doivent être enseignées et apprises, parce que
c’est le langage dont nous avons besoin pour parler ensemble. Mais s’il advient
que la foi dans le Fils du Dieu vivant devienne le fondement de nos vies, alors
notre réponse est au-delà de toutes les réponses du catéchisme. Notre réponse,
c’est notre vie.
Jésus n’est pas là pour nous
interroger tout comme il interrogea Pierre et les autres disciples. Mais il est
là, avec sa question, présent dans notre culte, dans nos prières et dans nos
vies quotidiennes, parfois joyeuses, parfois tristes, parfois aussi ordinaire
qu’une vie peut l’être.
Au pied de
la croix, peut-être au comble du malheur, venant de la profondeur de notre
cœur, que notre réponse soit « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ».
Même si cette réponse est toute de crainte et d’espérance, qu’elle soit
véritablement notre réponse.
La promesse
que Jésus fit à Pierre est aussi la promesse qu’il nous fait : Sur ces
pierres, je construirai mon Eglise, et les portes du séjour des morts ne
l’emporteront pas sur elle. Je vous donnerai les clés du royaume des
cieux ; quoi que vous liiez sur terre, ce sera lié aux cieux, et quoi que
vous pardonniez sur terre, cela sera pardonné aux cieux.
Que Dieu
nous soit en aide. Amen
"Je bent Petrus, de rots; en op die rots zal Ik mijn gemeenschap
bouwen." Deze woorden die Jezus tot Petrus richt worden door miljoenen
volgelingen gezien als het aanwijzen van Petrus en zijn opvolgers in Rome als
de leiders, de hoofden van de unieke en eeuwige Kerk. Vandaag zullen we niet deze
uitleg van Jezus woorden bespreken of weerspreken. Onze voorvaderen in de
Reformatie hebben dat eerder gedaan, ook voor ons.
In zekere zin zou het makkelijker voor ons zijn om gewoon te denken dat Jezus
zich alleen richt tot Petrus en zijn opvolgers als leiders van de unieke en
eeuwige Kerk. Want als Jezus zich alleen richt tot hem, heeft Hij het niet op
dezelfde manier tegen ons. Dus is het makkelijker, want we hoeven niet
persoonlijk te antwoorden op de vraag van Jezus: "Wie zeggen jullie - wie zeg
jij - dat Ik ben?" En als we niet aangesproken worden om deze vraag te
beantwoorden, lopen we ook niet het risico dat we ons antwoord moeten intrekken,
en lopen we ook niet het risico dat we horen wat Jezus er net na zal zeggen:
"Weg uit mijn ogen, Satan. Je bent me een sta in de weg, want je staat
niet aan de kant van God maar aan die van de mensen."
Eigenlijk is de vraag van Jezus niet alleen voor Petrus bedoeld. De uitleg van
deze verzen in onze traditie is dat iedereen door Jezus wordt geroepen,
geroepen om Hem te volgen, geroepen om priester te zijn, geroepen om zonden te
vergeven, geroepen om getuige van de levende Christus te zijn, geroepen om te
preken en de sacramenten te vieren. Dus ieder van ons wordt uitgenodigd om de
vraag van Jezus te beantwoorden: "Wie zeg jij dat ik ben? "
Wat zou u dan antwoorden?
En? Wat zou u dan zeggen? Jezus is de
Christus, de Zoon van de levende God. Het antwoord van Petrus is uw antwoord.
Maar Petrus reageert niet met "Jezus is ..." Hij reageert op de vraag
van Jezus met: "U bent ...". Dit verschil voedt het idee dat de
geloofsbelijdenis van Petrus niet uit zijn hoofd komt, maar vanuit zijn hart.
Petrus belijdenis is een hartenkreet. Die komt diep vanuit het menselijk hart, die
opwelt als een vanzelfsprekendheid en naar buiten schiet in de vorm van woorden
- zelfs voor er over nagedacht te hebben of er zich een voorstelling van te
hebben gemaakt. Zo gaat het bij Petrus, een kreet die vanzelf opwelt. Dat zou
het moeten zijn ... voor zover we van een kreet kunnen zeggen dat het een spontane
uitroep is. Een hartenkreet komt spontaan, anders is het geen hartenkreet.
Als we kijken naar Petrus op het moment dat hij reageerde op de vraag van
Jezus, is zijn antwoord deze hartenkreet – laten we inzien dat het zo zou
moeten zijn. Als dat niet zo zou zijn, waarom zou Jezus anders gezegd hebben
dat Petrus gezegend is?
Jezus zegt dat Petrus is gezegend. Niet omdat Petrus het juiste antwoord gaf op
de vraag uit de catechismus: "Wie is Jezus?" Niemand verdient het te
worden gezegend, omdat hij het juiste antwoord gaf op een vraag uit de
catechismus. De zegen van God komt eerst, voor welke menselijke reactie dan ook.
Dit is een zeer optimistische theologische opvatting, die tegenover een zeer
pessimistische menselijke opvatting staat: het inzicht van Petrus dat Jezus de
Christus is, de Zoon van de levende God; dat inzicht is niet gebaseerd op vlees
en bloed. Jezus zegt dat Petrus gezegend is vanwege de openbaring die Petrus
kreeg.
We hebben eerder gezien dat Petrus geen
bijzonder persoon is. Wij zien Petrus als een leerling en een getuige, zoals ieder
van ons daartoe geroepen is. Wij moeten ook niet denken dat de openbaring die
hij kreeg zeldzaam is, zo niet uniek. In plaats daarvan moeten we inzien dat
deze openbaring eerder algemeen voorkomt, meestal zeer diep geworteld in het
menselijk hart, het hart van Petrus, het mijne en het jouwe, en - ik herhaal -
vrij algemeen.
De zegen van God komt als eerste. En het antwoord van Petrus welt ook als eerste
op. Voor de andere discipelen komt Petrus als eerste met zijn spontane reactie.
Moge hij daarvoor gezegend zijn ... iemand moet ook beginnen. Maar misschien komt
het antwoord van Petrus een beetje te snel.
Jezus wordt uitgeroepen tot Christus en Zoon van de levende God. Maar niet
alleen omdat hij een briljante leraar is, een effectieve genezer, een
succesvolle polemist, een goddelijke en vrijgevige bakker en als iemand die kan
lopen op diep water ... Op een dag wordt hij verraden, verlaten, verloochend
door diezelfde Petrus en gekruisigd. Zal hij dan weer worden uitgeroepen tot
Christus en Zoon van de levende God?
Toen alles goed ging met Jezus, als toen, vanuit uw hart, uw eerste reactie was:
"Ja! Hij is Christus!", dan wordt nu wéér een "Ja!"
verwacht, nog meer uit het diepst van uw hart.
Het kruis is bij uitstek de plaats waar Jezus zal
worden herkend en uitgeroepen tot Christus en Zoon van de levende God.
We mogen nooit vergeten wat kruisiging in het Romeinse Rijk betekende. Ze
was niet alleen een wrede marteling die leidt tot de dood, na een lange en
pijnlijke doodsstrijd, maar ook de meest onterende en de meest schandelijke
dood. Als je kijkt naar de verwachting van een Messias of een Heiland, dan is
de dood van Jezus aan het kruis totaal niet te begrijpen. Toch is dit het hart
van het Christelijk geloof. De gekruisigde Jezus zal worden herkend en
uitgeroepen tot Christus en Zoon van de levende God, hoe onbegrijpelijk ook,
niet ondanks de kruisiging. Maar gekruisigd, voor altijd gekruisigd, en daar
zijn met hem alle heilige geloofsbelijdenissen en alle passende antwoorden van
alle catechismussen van de kerken gekruisigd.
Natuurlijk moeten de antwoorden van de catechismus worden onderwezen en
geleerd, want dat is de taal die we nodig hebben om met elkaar te praten. Maar
als het geloof in de Zoon van de levende God het fundament van ons leven wordt,
dan gaat dat boven alle antwoorden van de catechismus. Ons leven is ons
antwoord.
Jezus is hier niet om vragen aan ons te stellen zoals hij deed bij Petrus
en de andere leerlingen. Maar Hij is hier met zijn vraag, aanwezig in onze eredienst,
in onze gebeden en in ons dagelijks leven - soms vrolijk, soms verdrietig, soms
zo gewoon als het leven kan zijn.
Aan de voet van het kruis, misschien in grote benauwdheid, uit het diepst van
ons hart, zal onze reactie zijn: "U bent de Christus, de Zoon van de
levende God." Zelfs als dit antwoord vol twijfel en hoop is, zal het ons oprechte
antwoord zijn.
De belofte van Jezus aan Petrus is ook de belofte aan ons: Op deze rots, zal Ik
Mijn gemeenschap bouwen, en de macht van het dodenrijk zal het tegen die
gemeenschap moeten afleggen. Ik zal je de sleutels geven van het hemelse koninkrijk:
wat je op aarde verbindend verklaart, zal ook in de hemel verbindend verklaard
zijn, en wat je op aarde onverbindend verklaart, zal ook in de hemel
onverbindend verklaard zijn.
Dat God ons tot steun zij.
Amen
Sermon
“You are Peter, and on this
rock I will build my church” These words that Jesus addressed to Peter, are assumed by millions of believers
to establish Peter, and his successors in Rome, as leaders, or chiefs, of the
unique and eternal church. This is an assumption we are not going to challenge today.
Our fathers of the Reformation did it before us, and for us.
In a way, it would be easier for us to simply
consider that Jesus is speaking to Peter and his successors, leaders of the
unique and eternal church. Because if Jesus is specifically speaking to Peter
this way, he is not speaking the same way to us. Then it is easier because we do
not have to answer personally Jesus’ question: “Who do YOU say that I am?” Not being
called to answer that question, we are not in danger to withdraw our own words,
and then not in danger either to hear from Jesus what is to come soon after: “Get
behind me, Satan! You are an offense to me, for you are not mindful of the
things of God, but the things of men.”
In fact, Peter is not the only recipient of
Jesus’ question. Our tradition’s understanding of these verses is that each one
of us has been called by Jesus to be a disciple; each one of us is called to
become priest, called to forgive sins, called to be a witness of the living
Christ, called to preach and celebrate the sacraments. It means that each one
of us is asked to answer Jesus’ question: “who do YOU say that I am?”
What would you answer?
Well… What would you answer ? Jesus is the
Christ, the Son of the living God. Peter’s answer is yours.
But Peter does not answer “Jesus is…” He
answers to Jesus “You are…” and lies in this difference the idea that Peter’s
confession of faith doesn’t come from his mind but from his heart. Peter’s
confession is heart shouting. It is something coming from the very deep
deepness of the human heart, something that explodes inside as an evidence and
explodes outside in words before having being thought or conceptualized. This
is what it is with Peter: a shout out. It should be… as far as we can say that a
shout out should be a shout out. A shout out happens instantly, and if it
doesn’t happen instantly it is not a shout out.
Let us think that, concerning Peter, the day he
answered Jesus’ question, it was that shout out it should be. Otherwise why
would Jesus have declared Peter blessed?
Jesus declares Peter is blessed. In fact not
because Peter gives the suitable answer to the catechism question: “Who is
Jesus?” No one is never to be blessed by God because he would have given a suitable
answer to a catechism question. The blessing of God comes first, comes prior to
any human answer. It is a very optimistic theological idea, facing a very
pessimistic anthropological idea: flesh and blood have not revealed to Peter –
and then to any one of us – that Jesus is the Christ, the Son of the living God.
Jesus declares Peter blessed because of the revelation Peter received.
However, as far as we have previously refused
to consider that Peter is a special person, as we have considered that he is just
a disciple and a witness as each of us is called to be, we cannot consider
either that the revelation he had was rare, or unique. On the contrary, this
revelation must be assumed to be fairly ordinary, ordinarily and very deeply
rooted in the human heart, Peter’s heart, mine, and yours. Let’s say it again:
this revelation is fairly ordinary.
God’s blessing comes first. And Peter’s answer
comes first out too, as he is, prior to the other disciples, the first to let
the answer come out. Blessed be he for that too… one had to be the first. But
maybe Peter’s answer comes a bit too early.
Jesus is to be proclaimed Christ and Son of the
living God. But not only when he is a brilliant teacher, efficient therapist,
successful publicist, generous divine baker and an over deep water walker… Later,
he will be betrayed, abandoned, denied by the same Peter, and crucified. Is he
then still to be proclaimed Christ and Son of the living God?
If your previous answer, when it was all the
best for Jesus, was “Yes! He is the Christ!” and coming out of the deepness of
our heart, another “Yes!” is now expected, coming out of the deepest deepness
of your heart.
The cross is the very place where Jesus is to
be recognized and proclaimed Christ and Son of the living God.
We should never forget what the meaning of
crucifixion was for the Roman Empire. Not a cruel deadly torture with endless painful
agony. But the most infamous and shameful way to die. Referred to the
expectation of a Messiah or a Savior, Jesus’ death on the cross is forever
absolute nonsense. And yet, this is the heart of the Christian faith. Jesus
crucified is to be recognized and proclaimed Christ and Son of the living God,
in this absolute nonsense, not despite of the crucifixion, but crucified, forever
crucified, and crucified there in him and with him all the holy Credos and
convenient answers of all catechisms of Churches.
For sure, catechism’s must be taught and
learned for it is the language we need to speak together. But if faith in the
Son of the living God happens to become a living principle of our lives, our
answer is beyond all catechism answers. Our life is our answer.
Jesus is not here to question us just the way
he questioned Peter and the other disciples. But he is here with his question
in our common worship, in our prayers, and in our daily lives, sometimes
joyful, sometimes painful, and sometimes just as ordinary as a life can be.
At the foot of the cross, maybe in the greatest
tragedy, coming from the deepness of our heart, be our answer “You are the Christ,
the Son of the living God”, maybe full of fear and hope, our true answer.
Jesus’ promise to Peter is Jesus’ promise to us
too: On those rocks I will build My church, and the
gates of Hades shall not prevail against it. I will give you the keys of the
kingdom of heaven, and whatever you bind on earth will be bound in heaven, and
whatever you loose on earth will be loosed in heaven.
May God help us. Amen